Lorsque j’étais enfant, j’aimais beaucoup aider ma mère dans la cuisine, surtout lorsqu’elle cuisinait pour les fêtes. Un des instruments qui me fascinaient était le tamis. Ma mère l’entreposait dans un grand sac de plastique pour le garder propre et pour ramasser les restes de poussière de farine des utilisations précédentes. En tournant la poignée, je regardais la farine entrer en contact avec les pièces de métal et passer par le tamis pour se transformer en un produit doux et léger.

Luc 22 fait le récit d’une des dernières interactions de Jésus avec ses disciples avant sa crucifixion. Alors qu’il avait déjà abordé la nécessité pour Pierre de croire en la volonté de Dieu plus qu’en la sienne (Mt 16.23), Jésus savait que Pierre avait encore un problème avec ses propres capacités.

Non seulement les disciples devaient accepter Jésus en tant que serviteur, mais ils devaient aussi accepter le fait qu’eux-mêmes l’étaient aussi (Lu 22.26,27). Cela n’avait rien de facile, surtout pour un homme fougueux comme Pierre. Trop pressés de souligner leur loyauté, les disciples ont entrepris le jeu dangereux de comparaison (v. 23,24). Qui choisirait de s’autoprotéger au lieu de répondre à l’appel de Christ ?

Vous et moi le ferions.

Ayant notre intérêt à coeur, Dieu ne permettrait pas notre tamisage spirituel s’il ne nous transformait pas. Cependant, il est toujours de notre ressort de choisir comment réagir durant le processus. Resterons-nous un tas de connaissances spirituelles avec des tendances à l’orgueil, ou nous laisserons-nous cribler pour devenir le messager humble et passionné de la vérité de Dieu ?

La mise à l’épreuve viendra, et notre ennemi est réel. Mais comme Pierre l’a appris, nous surmonterons les défis spirituels le jour où nous laisserons Dieu nous tester et nous transformer en quelqu’un qu’il peut utiliser.