Liam et Elias, âgés de cinq et sept ans, étaient impatients de voir le spectacle de feux d’artifice. Tout enthousiastes, ils dansaient dans le champ en s’émerveillant devant les petits spectacles pyrotechniques des célébrants qui se trouvaient près d’eux. Les bombes cerise, cierges magiques, chandelles romaines et feux d’artifice rompaient la semi-obscurité.

Alors que la nuit fraîche tombait, une distraction moins bruyante est venue capter leur attention. Des centaines de lucioles sont apparues pour ponctuer la nuit. En peu de temps, nos deux petits amants de la nature étaient en train de gambader dans l’herbe de juillet, chassant joyeusement les insectes incandescents de Dieu.

Lorsque les feux d’artifice ont enfin commencé, Liam et Elias se sont mis à contempler le ciel. Toutefois, leur intérêt pour le spectacle d’explosifs s’est rapidement estompé, et ils sont retournés au spectacle naturel de lumière qui flottait si près d’eux qu’ils pouvaient presque l’agripper. La nature a fait mieux que les éclats bruyants de la civilisation.

Ah ! les yeux d’un enfant ! Ils voient souvent ce que nous ne voyons pas. « Le monde est trop avec nous », a écrit Wordsworth. « La nature a peu à offrir à l’esprit absorbé. » La conclusion du poète empiète sur le panthéisme (« Je préférerais être un païen nourri de croyances insensées »), mais son propos est empreint de vérité : nous négligeons la création de Dieu au détriment de notre âme.

Quand Jésus a voulu donner à ses disciples une vision spirituelle, il s’est tourné vers un enfant. Les disciples lui avaient posé une question enfantine : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? » (Mt 18.1.) Jésus les a amenés à considérer la foi d’un enfant : « [Si] vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » (v. 3).

Ayons donc les yeux tournés non seulement vers la nature de Dieu, mais aussi vers le Dieu de la nature.