Un pasteur voulait supprimer les traditions formelles de son Église et veut l’amener à prendre une nouvelle direction. Il se disait que c’était les formalités en vigueur dans la congrégation qui empêchaient la communauté locale d’entrer dans l’église. Il voulait donc petit à petit les aider à changer.

Un dimanche matin, il remplace son lutrin par une petite table à café. Tenant son café à la main, il s’avance vers la tribune et s’assoit à la table pour commencer son sermon. Il ne porte pas sa cravate et son veston habituels.

« Le christianisme n’est pas le fait de nous purifier avant de venir à Dieu, dit-il, c’est venir à Dieu tel que nous sommes et apprécier ce qu’il a fait pour nous. C’est rester nous-mêmes devant un Dieu saint. C’est ça qui attirera l’attention des gens. »

Jean, l’ami proche de Jésus, a écrit : « Et la Parole [Jésus] a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jn 1.14). À quoi ressemblait donc son caractère humain ?

Dans ses relations, Jésus était résolument participatif et ouvert à tous. Dans Jean 2, nous le voyons en train de s’amuser lors d’un banquet de mariage et transformer l’eau en vin (v. 1‑12). Plus tard, il chasse les marchands du Temple et conteste la hiérarchie religieuse. Dans Jean 3, il rencontre un chef religieux d’élite et redéfinit la réalité pour lui (v. 3). Dans Jean 4, il parle à une femme qui n’a pas bonne réputation et qui descend d’une « mauvaise » lignée (voir v. 9), sans craindre ce que les autres vont penser de lui. Peut-être même qu’il les provoque intentionnellement (v. 27).

Vivre une vie chrétienne, ce n’est pas seulement « aller à l’Église ». C’est vivre une vie authentique devant vos amis et connaissances. Jésus ne s’est pas élevé au-dessus de nous lorsqu’il a foulé cette planète. De même, nous ne devons pas nous distancer des autres. Partout où Jésus est allé, il a établi des relations. C’est ça la vraie Église !