Il y a longtemps dans quelques endroits du Royaume-Uni et des États-Unis, il existait une pratique qui consistait à manger les péchés. Un mangeur de péchés était habituellement une personne pauvre et affamée qu’on amenait dans la maison d’une personne décédée. On lui donnait du pain à manger et quelque chose à boire. Après avoir terminé son repas, il accomplissait un rituel de prières pour le défunt. Cette curieuse coutume déchargeait la personne, et parfois toute une famille, de ses péchés. Le mangeur de péchés était ensuite banni par la communauté jusqu’à ce qu’on ait besoin de lui à nouveau. Pourquoi était-il banni ? Il avait « mangé » (pris sur lui) les péchés du mort.

Évidemment, l’idée de manger des péchés était une pratique étrange et non biblique. Bien qu’il soit vrai que tous ont péché et n’ont pas satisfait aux normes de Dieu (Ro 3.23), Jésus seul, par sa mort sacrificielle, peut s’occuper du problème de nos péchés (1 Pi 3.18).

En nous efforçant de vivre pour Christ, rappelons-nous les paroles de Jacques qui a écrit que nous devons confesser nos péchés les uns aux autres, « afin que [nous soyons] guéris » (Ja 5.16). Cette guérison s’opère avant tout sur le plan spirituel, davantage que sur le plan physique (v. 15 ; 1 Jn 1.9).

L’apôtre nous appelle ensuite à aller vers ceux qui ont fait profession de foi en Jésus (certains sont de véritables croyants, d’autres non), mais qui « [se sont égarés] loin de la vérité » (Ja 5.19). Nous ne pouvons pas « manger » leurs péchés, mais nous pouvons les ramener aux vérités de la Parole de Dieu. S’ils se tournent vers la Parole, ils connaîtront le pardon de leurs péchés et certains éviteront la mort spirituelle du non-croyant (v. 20).

Jude a écrit : « Ayez de la pitié pour ceux qui doutent ; sauvez ceux qui peuvent l’être en les arrachant au feu » (1.22,23 ; Semeur).

Ayez à coeur de combattre le péché. Aucun mangeur de péchés n’est requis.