Nous portons souvent plus attention aux aspects les plus controversés d’Actes 2. Nous nous demandons si le Saint-Esprit continue d’oeuvrer aujourd’hui comme il le faisait à cette époque, ou si les miracles décrits dans ce passage ont cessé. Nous nous demandons si ces dons sont nécessaires au salut.

Par contre, voici une chose importante que nous négligeons souvent : les disciples réunis étaient tous issus du même milieu religieux et ethnique (v. 7). Toutefois, au jour de la Pentecôte, ils se sont mis tout à coup à parler dans les innombrables langues du monde connu (v. 4,8‑11). De tous les dons que le Saint-Esprit a accordés, le premier a été la capacité de communiquer avec les gens d’autres cultures. Les premiers chrétiens ont eu la chance d’entrer en contact avec ceux qui étaient différents d’eux dans presque tous les sens.

Cela ne devrait pas nous surprendre, puisque l’Écriture révèle comment Dieu a préparé cet événement miraculeux à la perfection. Le ministère de Jésus, le Messie d’Israël, auprès des Syro-Phéniciens (Mc 7.24‑30), des Samaritains (Jn 4.1-26,39-42) et des Romains (Lu 7.1-10), a scandalisé l’élite religieuse de l’époque. Plus tard, dans Apocalypse 7.9,10, Jean parle d’un avenir où les gens de toute tribu, toute nation, tout peuple et toute langue se tiendront devant le trône de Christ, unis dans l’adoration. Dieu a planifié et tient à ce que l’Évangile transcende toute frontière.

Souvent, je me demande : Est-ce que mon coeur reflète celui de Jésus ? Est-ce que j’entre en relation avec ceux qui sont différents de moi leur prêchant en parole et en actions que la grâce de Dieu transcende toutes les frontières culturelles et raciales ? Je suis souvent déçu de ma réponse. Pourtant, le passage d’Actes 2 m’inspire et me rappelle que Dieu a équipé tous les croyants de sa puissance, afin qu’ils puissent accomplir son plan interculturel.