Habituellement, je pense au sel par rapport à mon alimentation, comme lorsque mon médecin « m’encourage » à maintes reprises à réduire cet apport dans ma nourriture. Mais le sel n’est pas seulement un condiment dont on saupoudre les frites. Dans les temps anciens, on l’utilisait pour conserver les aliments ou comme offrande, et on en frottait sur les nouveau-nés comme acte de purification (Lé 2.13 ; Éz 16.4). Dans cette optique, le sel est le symbole de notre caractère unique en tant que croyants en Jésus – nous sommes mis à part, bénis, utiles et saints.

Le sel est également un composé incroyablement robuste, donc difficile à détruire. Il a un point de fusion élevé, et lorsqu’il est brisé, il crée des grains de plus en plus petits. Cependant, il existe un moyen simple de se débarrasser du sel ; y ajouter de l’eau ! Vous pouvez le dissoudre dans une quantité croissante de liquide jusqu’à ce qu’il soit si dilué et sa concentration si minime, que ses effets deviennent négligeables.

Cela me rappelle ce qui arrive à notre foi lorsqu’elle est diluée. Souvent, lorsque nous traversons des difficultés, notre foi reste intacte parce que, comme le sel, elle est conçue pour être solide, stable et durable. La foi est comme le sel en ce sens que la meilleure façon de s’en débarrasser est de diminuer sa concentration. Nous la diluons dans nos priorités et nos préoccupations mondaines. Rien de grave ni de criminel, juste un petit peu des valeurs du monde, que nous absorbons en petite quantité. Avec le temps, notre foi – autrefois robuste et puissante – devient indétectable. Elle peut être diluée jusqu’à ne plus exister. C’est pourquoi Paul et Jean insistent autant pour que notre foi et notre vie ne soient pas atténuées par les valeurs du monde (Ro 12.2 ; 1 Jn 2.15).

La foi peut subsister au milieu des pires épreuves, mais lorsqu’elle est diluée, à quoi sert-elle ?