Quand j’étais jeune, les membres de ma famille se fâchaient souvent contre moi parce que je m’appropriais tout ce que je voulais. Si quelque chose avait disparu, la solution consistait invariablement à « regarder dans la chambre de Gina », puisque je l’avais certainement chapardé. Or, comme on fait son lit, on se couche. Je retrouve maintenant ma brosse à cheveux dans la chambre de ma fille et mes ciseaux parmi le matériel d’art de mon fils. De plus, mon mari se sert aussi souvent du chargeur de mon téléphone que je le fais moi-même.

Nous chérissons la règle d’or selon laquelle on doit agir envers les autres comme on voudrait qu’ils le fassent pour nous. Ce dicton sage peut nous aider à supporter les choses irritantes, frustrantes ou blessantes que nous font les autres. Pourtant, la mettre en pratique va à l’encontre de notre nature égoïste. Avouons-le, il est difficile de faire passer les autres en premier. La Bible ne nous suggère toutefois pas de donner la priorité aux besoins des autres ; elle nous en confie le mandat, comme Jésus lui-même nous en a donné l’exemple (2 Co 8.9).

Luc 10.27 nous apprend ce qu’un jeune homme a répondu à Jésus qui lui demandait quel était le plus grand commandement : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. » Jésus a ensuite appuyé la réponse du jeune homme en disant : « Tu as bien répondu, […] fais cela, et tu vivras » (v. 28).

Nous ne pouvons démontrer que nous sommes les « saints enfants » de Dieu en étant égoïstes et en vivant à notre façon (Col 3.1 ; Ph 2.3,4). Nous sommes plutôt appelés à renoncer à nos désirs afin que, par ce moyen, quelqu’un d’autre voie Jésus en nous (Col 3.1,2). Nous grandissons spirituellement lorsque nous nous appliquons avec amour, paix et zèle à faire du bien aux autres. Nous devenons alors une ville située sur une montagne, une lumière qui ne peut être cachée (Mt 5.14-16).