Au supermarché de mon quartier, il y a une section « vente rapide » où l’on peut se procurer des fruits à très bon prix. S’ils ne sont pas vendus rapidement, les fruits mûrs deviennent mous, et les champignons s’y attaquent.

Au temps d’Amos, le pays d’Israël était militairement puissant et économiquement florissant. Mais sa prospérité creusait le fossé entre les riches et les pauvres. En fait, l’abondance des riches leur permettait d’exploiter encore plus les nécessiteux. Les propriétaires d’entreprises maximisaient leurs profits de façon malhonnête en trichant sur la qualité et la quantité de leurs produits et en utilisant des mécanismes de fixation des prix pour exploiter le peuple. Les pauvres se vendaient comme esclaves afin de pouvoir acheter des céréales, mais on les exploitait encore davantage en ne leur donnant pas un salaire adéquat – à peine de quoi acheter une paire de soulier ! (Am 8.4‑6.)

La corbeille de fruits mûrs représente la méchanceté d’Israël (v. 1). On y trouvait la cupidité, la malhonnêteté, l’injustice sociale et l’exploitation des personnes vulnérables. Fâché contre son peuple, Dieu l’a averti : « La fin est venue pour mon peuple d’Israël […] Je n’oublierai jamais aucune de leurs oeuvres » (v. 2,7). C’est effrayant ! Dieu a dit que son peuple devrait rendre compte de sa méchanceté – ce dont il s’est manifestement souvenu.

Dieu a parlé d’une punition horrible. Les Assyriens les massacreraient, détruiraient leurs villes et amèneraient les survivants en exil. La mort, la dévastation et la destruction seraient au rendez-vous. Les réjouissances feraient place aux lamentations (v. 3).

Les Israélites avaient refusé de faire ce que Dieu leur avait demandé, il les a donc punis. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de faire « ce qui est bien » et de mettre en pratique les instructions de Michée 6.8. Notre grand Dieu aime la miséricorde et nous demande d’être miséricordieux !