En 1942, les nazis ont amené plus de 250 000 Juifs de Varsovie au camp d’extermination de Treblinka, en Pologne. La plupart de ces Juifs ont été tués. Une travailleuse sociale nommée Irena Sendler s’est fait passer pour une infirmière afin d’avoir accès au ghetto de Varsovie et d’être en mesure d’y sauver des enfants. Elle a réussi à sauver 2 500 enfants de la mort en les faisant sortir clandestinement du camp. Espérant les réunir avec leur famille après la guerre, elle a caché leur nom dans deux jarres enterrées sous un pommier.

Nous ne pouvons imaginer la terreur des parents à l’idée de confier leurs enfants à une étrangère. « Pouvez-vous me garantir qu’ils vont vivre ? » demandait une mère désespérée. « Non, lui répondait Irena, mais s’ils restent ici, je peux vous garantir qu’ils vont mourir. » Puis, Irena leur disait solennellement : « Vous ne devriez pas me faire confiance. Mais que pouvez-vous faire d’autre ? »

Cette histoire souligne le courage tenace d’Irena, mais elle met également en lumière le terrible dilemme auquel les parents faisaient face. Nous nous posons tous cette question en période difficile : À qui puis-je faire confiance ?

L’Écriture nous répète que nous pouvons faire confiance à Dieu pour ce qui est de notre vie et notre avenir. Toutes les idoles de ce monde « disparaîtront » (És 2.18). Même animés des meilleures intentions, les êtres humains sont aussi fragiles « qu’un souffle », et leurs efforts, limités et tâtonnants (v. 22). Irena, même avec son immense courage, savait ce qu’elle ne pouvait promettre. Elle allait faire tout son possible pour sauver les enfants, même au péril de sa propre vie, mais il était réaliste de s’imaginer que son possible ne suffise pas.

Dieu, qui « se lèvera pour effrayer la terre » (v. 19), est le seul qui tient le monde entier entre ses mains. Il est le seul à qui nous pouvons faire confiance en tout temps.