Les civilisations anciennes étaient terrifiées par l’océan. Pour elles, la mer était un endroit tumultueux et imprévisible, qui engloutissait des marins courageux. Il n’est donc pas surprenant que les religions du Proche-Orient ancien aient comporté des récits célébrant la victoire de leur dieu sur une mer méchante et chaotique, où vivait un monstre à sept têtes – souvent représenté par un dragon ou un serpent. Qu’il ait été question du triomphe de Marduk sur Tiamat, déesse de la mer, ou de celui de Baal, dieu cananéen, sur le monstre des océans qu’il avait décapité, les peuples anciens se faisaient un devoir de dire que leur dieu avait triomphé du mal.

Les Écritures utilisent la mer et le monstre du chaos pour faire une remarque encore plus importante sur Dieu. Yahvé a démontré que lui seul était Dieu lorsqu’il a « mis à sec la mer » pour que son peuple puisse s’échapper d’Égypte (És 51.10). Et Rahab a avoué aux espions : « [La] terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous. Car nous avons appris comment, à votre sortie d’Égypte, l’Éternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge » (Jos 2.9,10).

Dieu a rappelé à Job qu’il dominait sur le léviathan, le monstre des mers, et qu’il a imposé ses limites à la mer et à son pouvoir (Job 38.8‑11 ; 41.1‑34). Asaph a plus tard écrit sur Dieu : « Tu as fendu la mer par ta puissance, tu as brisé les têtes des monstres sur les eaux ; tu as écrasé la tête du crocodile » (Ps 74.13,14). La puissance de Dieu est plus grande que celle de tous nos ennemis terrestres –même celle de l’ennemi de notre âme.

Jésus a promis de revenir et de tuer « le serpent ancien, qui est le diable » (Ap 20.2 ; 21.1). J’ignore quel océan vous fait trembler de peur, mais remettez votre chaos à Dieu. Il peut le maîtriser.