Récemment, je roulais sur une route très fréquentée lorsque j’ai dû immobiliser ma voiture. Un conducteur de camion devant moi a interrompu la circulation en freinant brutalement. Il est sorti de sa cabine, a marché jusqu’au-devant de son véhicule arrêté et s’est baissé pour ramasser quelque chose. Lorsqu’il est passé devant ma voiture, j’ai pu voir qu’il transportait une petite tortue qu’il a doucement déposée au pied d’un arbuste qui se trouvait à l’écart de la route.

Pour Jacques, la sagesse c’est de vivre en harmonie avec Dieu et en accord avec les choses qui sont vraies. « Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? » a écrit Jacques (3.13). En d’autres mots, aspirons-nous à vivre sagement, à être fidèles aux voies de Dieu ? Voici ce que fait celui qui adopte ce genre de vie : « [Il] montre ses oeuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. » Il est « ensuite pacifique » et « [conciliant] » (v. 13,17). Ce que je trouve le plus puissant dans ce passage cependant, c’est l’insistance de Jacques sur le fait qu’une vie sage et centrée sur Dieu est « modérée » (v. 17).

Quand les croyants communiquent entre eux, ils le font parfois avec très peu de douceur. Il se peut que nous ayons gagné un débat ou fait valoir notre perspective théologique, mais ce faisant, avons-nous agi avec la douceur du coeur de Dieu ? Nous sommes appelés à vivre une vie de douceur.

John Yoder l’a bien rendu : « L’Église cherche à former des gens qui peuvent se risquer à être pacifiques dans un monde violent, à être bienveillants dans un monde compétitif, à être fidèles à une époque de cynisme, à être doux parmi ceux qui admirent les durs, à aimer sans l’être en retour, parce qu’ils croient qu’en Christ, ils sont nés de nouveau pour vivre une nouvelle réalité. »