Lorsque j’étais enfant, mes parents faisaient en sorte que nous priions chaque soir avant le repas. Assis autour de la table de la cuisine, mes frères et soeurs et moi baissions la tête, tandis que mon père ou ma mère priait.

J’aimais que mon père prie. Ses prières étaient généralement courtes et allaient droit au but. Mais lorsque ma mère priait, c’était une tout autre histoire. Non seulement profitait-elle de l’occasion pour remercier notre Père céleste de pourvoir à nos besoins, mais elle priait méthodiquement pour chacun de mes frères et soeurs, de mes tantes, de mes oncles, de mes cousins, etc. Elle n’oubliait surtout pas toutes les familles missionnaires que notre Église soutenait.

Jeune garçon, je n’étais pas assez mûr pour apprécier à quel point la prière comptait pour ma mère. J’ai fini par voir, cependant, que les longues prières ne sont pas nécessairement les meilleures (Mt 6.5).

À l’aide de quelques mots, si peu nombreux qu’on pourrait en faire un gazouillis (tweet), Jésus nous a montré comment prier de façon appropriée pour que Dieu règne
sur terre comme au ciel, qu’il réponde à nos besoins quotidiens, qu’il nous pardonne et nous délivre du Malin (v. 10‑13).

Bien sûr, il peut parfois être de circonstance de faire de longues prières. Les Évangiles nous disent qu’à la veille de sa crucifixion, Jésus a prié longtemps et avec ferveur dans le jardin de Gethsémané : « Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang » (Lu 22.44). Mais il est intéressant de noter que les évangélistes nous rapportent peu de mots de ce saint moment. Jésus a dit : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mt 26.39). En ce qui concerne la prière, ne confondons pas quantité et qualité.