En 1729, le philosophe français Voltaire s’est douté qu’il pouvait gagner à la loterie. Lui et un ami statisticien ont calculé que la taille du gros lot serait
plus importante que le coût de tous les billets qu’ils achèteraient. Ils ont donc mis de l’argent en commun avec leurs amis, ont acheté autant de billets que possible, gagné la loterie et partagé le gros lot. Être plus malin que le gouvernement parisien a été lucratif – Voltaire a reçut plus d’un million de francs. Mais certains pourront croire qu’il n’a pas tout à fait joué franc-jeu.

Satan ne joue pas franc-jeu non plus. Paul a mis en garde les croyants de Corinthe contre le malin et les a exhortés à ne pas le laisser triompher d’eux en ce qui concerne le pardon (2 Co 2.11). Dans sa lettre, Paul a fait référence à une situation où un membre de l’Église avait grandement péché. Les autres membres de l’Église s’étaient opposés à sa faute (v. 6), et, plus tard, l’homme s’était repenti.

Pour régler pleinement la question, Paul a exhorté les Corinthiens à pardonner son péché à cet homme, à le consoler et à lui réaffirmer leur amour. S’ils y manquaient, le coupable risquait d’être « accablé par une tristesse excessive » (v. 7). Celui qui avait péché bénéficierait de leur pardon, mais les autres croyants en profiteraient aussi, puisque selon Paul, le pardon empêcherait Satan d’avoir l’avantage sur eux.

L’apôtre a écrit : « [Car] nous n’ignorons pas ses desseins [ceux de Satan] » (v. 11). Mais connaissons-nous vraiment celui-là ? Peut-être avons-nous différé de pardonner entièrement parce que nous avons écouté des mensonges comme ceux-ci : Mes émotions m’empêchent de pardonner. Je vais simplement ignorer l’offense et éviter mon offenseur.
Le vrai pardon empêche Satan de diviser les chrétiens et de détruire leurs relations au vu et au su du monde. Nous pouvons nous pardonner réciproquement, « comme Dieu [nous] a pardonné en Christ » (Ép 4.32).