La respiration laborieuse et la peau cireuse, elle n’est plus que l’ombre de la femme pleine de vivacité dont les rires résonnaient dans les pièces où se tenaient les réunions familiales. Ceux qui l’aiment entrent et sortent ; ils veulent la voir, l’étreindre une dernière fois. Ils attendent et ils veillent.

La mort n’est facile pour personne, tant pour celui qui meurt que pour ceux qui se tiennent à ses côtés. Ceux qui meurent sont des êtres spirituels qui luttent pour se libérer d’un corps qui gémit dans un monde marqué par le péché (Ro 8.20‑23).

Naturellement, nous cherchons à étirer le temps lorsque la vie d’un être cher est en jeu. Même si la relation a connu ses moments difficiles, nous hésitons à lâcher prise. Nous nous remémorons le passé, ou nous espérons en un meilleur avenir.

Nous devons tous passer par la mort, mais pour nous qui sommes croyants, elle ne constitue pas une punition. Au contraire, elle nous met en présence de celui pour qui nous avons été créés. Cela tient pour nous, autant que pour l’être cher dont nous sommes témoin du dernier souffle (1 Th 4.13 ; 5.10). Nous avons été créés pour la vie, non pour la mort (2 Co 5.4).

Bien que nous remettions parfois en question le temps de Dieu, ses décisions ou ses méthodes, nous ne nous enfuyons pas de peur et ne levons pas le poing au ciel quand nous sommes forcés de traverser la vallée de l’ombre de la mort. L’appel du ciel est le message porteur d’espoir de la vie en Christ, que ce soit dans la mort ou dans la vie. La force prend forme lorsque, même au milieu de notre chagrin, nous choisissons de louer en paroles, en actions et par notre vie. Nous pouvons triompher des ténèbres et du désespoir si nous nous accrochons fermement à la réalité que nous ne vivons plus pour nous-mêmes, puisque nous sommes vivants en Jésus (v. 7‑9).