Il y a quelques années, j’ai eu une révélation qui m’a amené à remettre ma foi en question. Après dix ans de ministère, j’ai réalisé que je ne connaissais pas bien Dieu . Oui, je savais qu’il y avait un Dieu bon et saint. Je savais que Jésus était mort pour mes péchés. Mais est-ce que je connaissais bien le caractère de Dieu ? Sa personnalité ? Pas profondément.

La raison ? La Bible. Ou, plus précisément, mon approche de la Bible.

Au début de mon ministère, je consultais la Bible pour obtenir des conseils sur la façon d’être un bon dirigeant. En tant que jeune pasteur de jeunesse, j’étais dépassé par l’ampleur de mes tâches et j’avais désespérément besoin d’instruction sur le sujet. Plus tard, lorsque j’ai commencé à faire plus de prédications, je lisais la Bible en recherchant de l’information sur la vie chrétienne afin de pouvoir donner des conseils pratiques pour une vie pieuse et une prière adéquate. En réalité, cela n’était pas mal, sauf pour une chose : dans ma recherche pratique de la sagesse biblique, j’obtenais des conseils, mais je passais à côté de Dieu.

Un problème similaire se pose chez les pharisiens du temps de Jésus. Ils ont lu les Écritures, tel Deutéronome 4.1 – qui les implore de vivre selon les principes de Dieu –, comme étant des étapes pour accéder à la vie éternelle. Mais ces principes sont devenus plus importants que Dieu lui-même. Bien qu’ils aient étudié les Écritures religieusement, l’amour de Dieu n’était pas présent dans leur coeur (Jn 5.39,42). Ils s’étaient tant consumés dans leurs efforts pour obéir à la loi, qu’ils n’y ont pas vu Dieu, même si celle-ci en témoignait (v. 39,45,46). Leur problème n’était pas qu’ils n’étudiaient pas assez la Bible, mais qu’ils passaient à côté du Dieu révélé dans les Écritures.

Il est possible de faire de même à notre époque. Je l’ai fait. Nous pouvons faire de la Bible un guide pratique au lieu de l’utiliser pour connaître Dieu. Trouver des conseils sages dans la Parole de Dieu est utile, mais ils ont peu d’importance sans lui.