Nous célébrons souvent une victoire en couvrant le vainqueur d’éloges et de prix. La semaine dernière, la station de radio chrétienne où je travaille a reçu un prix d’excellence dans le domaine des médias, et on nous a donné un trophée pour nous rappeler nos efforts remarquables déployés tout au long de l’année.

Gédéon était de retour d’une bataille où il avait triomphé des Madianites. Les Israélites se sont empressés de lui rendre hommage en criant : « Domine sur nous, et toi, et ton fils, et le fils de ton fils, car tu nous as délivrés de la main de Madian. » Mais Gédéon leur a répondu : « Je ne dominerai point sur vous, et mes fils ne domineront point sur vous ; c’est l’Éternel qui dominera sur vous » (Jg 8.22,23).

Gédéon est un excellent exemple, car il a détourné de lui les éloges de la nation vers la véritable origine de sa victoire : Dieu. Cependant, la demande suivante de Gédéon a mené à la chute de sa famille et de la nation entière d’Israël : « J’ai une demande à vous faire : donnez moi chacun les anneaux que vous avez eus pour butin. » Ils ont répondu « volontiers ». Alors, « Gédéon en fit un éphod, et il le plaça dans sa ville, à Ophra, où il devint l’objet des prostitutions de tout Israël ; et il fut un piège pour Gédéon et pour sa maison » (v. 24‑27). Le « trophée » a été fabriqué pour la nation d’Israël comme symbole de la délivrance et de la providence de Dieu. Mais il est devenu l’objet de leur adoration et un piège destructeur.

Récemment, la femme d’un pasteur bien connu a décliné une invitation à recevoir un prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations. À 75 ans, elle souhaitait tout simplement gagner l’approbation de Dieu, et non celle des hommes. Comme cette femme, soyons prudents dans la façon dont nous rendons et recevons des honneurs. En tant que disciples de Jésus, nous devons rechercher les louanges de Dieu seul (Jn 12.43).