Ses doux cheveux effleurant mon menton, le minuscule poupon se pelotonnait contre mon épaule. L’étape des bébés étant loin derrière moi avec mes propres enfants, je profite de ces tendres moments avec les bébés de mes amis. Même s’ils sont parfois farouches, j’apprécie les occasions que j’ai de les blottir contre moi, surtout lorsque je peux sentir la tension sortir de leur petit corps alors qu’ils se détendent et s’endorment. En même temps, ces moments précieux m’encouragent à lâcher prise de tout ce qui, jusque-là, semblait menaçant ou exigeant.

Cette image reflète les soins aimants de Dieu pour nous. Psaume 68.20 dit : « Que le Seigneur soit loué jour après jour, c’est lui qui nous prend en charge » (Semeur). David, un roi guerrier, a repris cette idée lorsqu’il a fait un rapprochement entre sa soumission au Seigneur et un jeune enfant qui se colle contre sa mère (Ps 131.2). Un abandon parfait et paisible. C’est le genre de moment reposant que nous désirons tous, surtout lorsque les tempêtes de la vie semblent violentes (4.9).

Quand l’avenir nous inquiète, nous nous demandons comment échanger son joug pour le nôtre (Mt 11.29). Le fait de simplement savoir qu’il est au contrôle est différent que de vivre selon cette réalité. 1 Jean 4.17,18 nous dit : « Tel il est [Dieu], tels nous sommes aussi dans ce monde : c’est en cela que l’amour est parfait en nous » et « l’amour parfait bannit la crainte ». La prière de Paul dans Éphésiens 3 devient donc un appel puissant à vivre une vie forte mais reposante, une où la peur ne peut prospérer (v. 14-21).

Plus nous saisissons la grandeur de l’amour de Dieu, plus notre confiance en lui s’intensifie (v. 16). Quand nous comprenons que nous sommes en sécurité, nous pouvons « nous approcher de Dieu avec confiance » et vivre en pouvant compter sur Dieu pour « [agir] en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Ép 3.12,20).