Mon ami occupait depuis des années un emploi qu’il aimait lorsqu’il a soudainement été mis à pied. Il a par la suite obtenu un poste dans une nouvelle compagnie, mais le travail n’était pas aussi épanouissant, et le salaire était médiocre. Puis, le premier employeur lui a demandé de revenir, ce qu’il a fait avec joie. Malheureusement, lui et la plus grande partie de la main- d’oeuvre ont été mis à pied après seulement sept jours. L’autre entreprise n’a pas voulu le reprendre, et il occupe maintenant un emploi subalterne, peu rémunérateur. Son rêve d’occuper un poste qu’il aime et qui convient à ses besoins est tombé à l’eau.

Ésaïe a touché le coeur du peuple de Dieu dont les rêves avaient été brisés après que Babylone les a contraints à s’exiler. Ayant déjà connu, par le passé, l’amertume de l’oppression par l’Égypte, et plus récemment par l’Assyrie, il était à nouveau esclave (És 52.4,5). L’espoir de retrouver l’honneur et la liberté était enterré sous la « poussière » de leur captivité (v. 1,2,11).

Dieu a redonné espoir à son peuple par les paroles de son prophète. Ésaïe a écrit au sujet des bonnes nouvelles de la paix, du salut et du règne du Dieu d’Israël (v. 7). L’espoir se trouve en un Dieu qui contrôle tout, même lorsque la vie semble hors de contrôle. « [L’Éternel] ira devant vous, et le Dieu d’Israël fermera votre marche » (v. 12). L’espoir se trouve en un Dieu « qui couvre nos arrières » même quand nous avons l’impression d’avoir été poignardé dans le dos.

Dans ma conversation avec mon ami blessé et désillusionné, je n’ai pas insisté sur les circonstances actuelles, mais sur ce que Dieu accomplissait en lui et par lui. Quand nous avons l’impression d’être en exil à cause d’une relation difficile, d’un emploi ou d’une situation quelconque, il est essentiel de trouver notre espérance dans la personne de Dieu et dans la « bonne oeuvre » qu’il a commencée en nous (Ph 1.6). Il peut prendre nos rêves brisés et en créer quelque chose de merveilleux.