Dans le film High Fidelity (Haute fidélité), un personnage nommé Rob Gordon gémit sur la passivité dont il a fait preuve par le passé. « Je pense qu’il était plus logique d’éviter de m’engager et ainsi rester ouvert aux possibilités , a-t-il dit, et ça, c’est du suicide, petit à petit. »

C’est une tentation répandue chez les êtres humains d’éviter de s’attacher fermement à toute opinion et à toute croyance. Il est bien de chercher à être humble et d’être toujours ouvert à la correction. Mais éviter de nous attacher aux vérités qui sont là pour nous guider est une habitude insensée et débilitante.

Élie a signalé aux Israélites leur problème d’hésitation à prendre position. Achab, le roi d’Israël, les avait incités à être idolâtres et à abandonner leur Dieu et leur statut de peuple de Dieu. En conséquence, Dieu avait fait cesser la pluie, et la terre s’était desséchée. Il n’y avait pas eu de pluie depuis trois ans lorsqu’Élie a décidé qu’il était temps d’organiser une confrontation. « Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel », a dit Élie à Achab, « et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel » (1 R 18.19).

Lorsque les prophètes de Baal et le peuple d’Israël ont été réunis sur le mont Carmel, Élie les a confrontés avec cette question : « Jusqu’à quand boiterez-vous des deux côtés ? » (v. 21.) Le terme pour « côtés » représente une paire de béquilles. Une lecture littérale de sa question pourrait être : « Jusqu’à quand boiterez-vous sur des béquilles ? » Chaque fois que nous refusons de nous engager envers les vérités en lesquelles nous croyons, nous devenons boiteux. Nous ne prenons position pour rien. Nous ne sommes jamais solides.

Élie a conclu son défi, non pas en lançant un appel à embrasser une foi aveugle, mais à nous engager envers la vérité : « Si l’Éternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! » (v. 21.)