J’accorde beaucoup d’importance à l’excellence, et je dois même lutter contre le perfectionnisme de temps en temps. Mais il m’arrive de préférer la vitesse à la précision. La preuve, il y a tout plein de petits trous derrière les photos accrochées à mes murs. Il n’est donc pas surprenant de voir des photos tomber de temps à autre. Après tout, je ne peux pas m’attendre à grand‑chose d’une technique qui s’appuie sur une brosse à cheveux en guise de marteau, et sur un bon oeil au lieu d’un ruban à mesurer. Mes tentatives paraissaient simplement plus rapides que la précision de mesure.

On ne peut pas s’en tenir qu’aux choses pratiques dans ses activités spirituelles et s’attendre à rester ancré dans la volonté de Dieu, surtout lorsqu’on fait face à des difficultés. Paul rappelle à ses lecteurs de Corinthe que « le dieu de ce siècle [Satan] a aveuglé l’intelligence » des incrédules (2 Co 4.4). Et certains qui participent aux oeuvres des ténèbres ont causé des ravages parmi les chrétiens, au point même de provoquer leur mort (v. 11,12). Les batailles font rage dans le monde des esprits. La force n’est pas moins vigoureuse que si nous pouvions sentir la pointe des flèches frapper nos corps physiques (Ép 6.12).

En tant qu’êtres fragiles, nous sommes souvent hantés par la peur et assaillis par le doute. Malgré tout, Dieu nous a aimés assez pour faire jaillir la lumière dans nos ténèbres. L’exhortation de Paul à regarder aux choses qui sont invisibles est plus qu’un ajustement esthétique. C’est de choisir entre une foi superficielle qui en demande peu, et la décision inébranlable de tenir ferme (2 Co 4.18).

Indifférente aux circonstances, la véritable foi repose sur la certitude que Dieu est à l’oeuvre dans cette humanité mortelle, une conviction que « même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour » (v. 16). En substance, c’est la conviction qu’il est à l’oeuvre en nous (1 Co 1.8,9).