Marta Minujin avait construit une sculpture haute de 25 mètres représentant la Tour de Babel à la place San Martin à Buenos Aires. Cette artiste avait utilisé plus de 30 000 livres donnés, écrits dans presque toutes les langues du monde. À l’intérieur de la tourelle, les visiteurs pouvaient entendre un enregistrement de la voix de Minujin prononcer le mot livre en plusieurs langues. Elle a dit que sa mission consistait à « unir tous les peuples ».

Les langues différentes sont apparues à cause de la Tour de Babel originale. Après le déluge, certains des descendants de Noé ont découvert une belle grande parcelle de terre en Babylonie. Ils s’y sont installés et ont planifié d’y bâtir « une ville et une tour dont le sommet touche au ciel » (v. 4). Ils espéraient que cette superstructure les rendrait célèbres et les garderait unis. Mais leur ambition démesurée était égocentrique, orgueilleuse et impie.

Dieu est descendu pour inspecter le site du bâtiment (v. 5) et a décidé de mettre fin à la construction en créant de multiples langues parmi eux. La communication qui auparavant demandait peu d’effort était devenue impossible. Le charabia qu’ils entendaient les uns des autres les ont fait s’enfuir et se disperser partout dans le monde (v. 8).

Le sujet de l’ambition est délicat. Bien qu’il ne soit pas mal d’aspirer au succès, nous devons nous rappeler que c’est Dieu qui permet à chacune de nos réalisations de se concrétiser (De 8.18). Aussi, nos efforts pour réussir doivent refléter les vertus divines tels l’humilité, l’honnêteté et le travail acharné. Ces qualités peuvent révéler Jésus aux autres, peu importe le résultat de nos efforts.

Le chercheur et auteur chrétien David Kinnaman l’a exprimé ainsi : « Gagner en crédibilité pour soi‑même c’est de la vanité ; gagner en crédibilité pour participer à l’oeuvre de Dieu dans la rédemption du monde c’est une mission. »