Aujourd’hui, j’ai dit au revoir à mon amie Jen. Je l’avais rencontrée il y a un an et je l’avais aimée dès la première entrevue que je lui ai fait passer pour un poste d’enseignante dans notre département. Je me suis vite rendu compte que nous étions des jumelles nées à huit ans d’intervalle (comme moi, elle conserve des bananes dans son congélateur durant une éternité et elle a un coeur sensible. Elle est pleine d’esprit, intelligente, forte et elle n’a pas peur de pleurer). Jen mord dans la vie avec passion. Elle va beaucoup me manquer lorsqu’elle sera partie avec son mari dans une autre ville et un autre État pour commencer une nouvelle vie. De la même façon inattendue que nos chemins se sont croisés, ils se divisent maintenant.

Voyageant dans les pays d’Europe et d’Asie, Paul connaissait plus de séparations et de distance dans ses relations que de cohérence et de proximité géographique. Bien qu’il ne craignait pas de communiquer ses déceptions relationnelles, et qu’il n’hésitait pas à demander de l’aide lorsqu’il en avait besoin (2 Ti 1.15 ; 4.10‑13), le récit de sa rencontre avec les anciens d’Éphèse pour un ultime adieu est un bon aperçu de l’amour de Paul pour les autres. Il voulait les revoir (et en avait peut‑être besoin) (Ac 20.17). Mais alors qu’il se trouvait devant cette séparation définitive, Paul gardait les yeux fixés sur le but que Dieu lui avait donné en premier lieu pour ces relations : faire avancer le royaume de Jésus (v. 24,25).

Une séparation n’est jamais facile, même si nous savons que Dieu est en contrôle, et surtout lorsque la relation nous a aidés à croître spirituellement. Nous craignons le changement et avons peur de perdre quelque chose. Soit nous vivons reclus dans le but d’éviter les adieux douloureux, soit nous aimons pleinement ceux que Dieu nous donne lors d’un divin (non aléatoire) rendez‑vous.

Alors que les adieux sont inévitables, notre espérance demeure constante : Dieu prépare quelque chose de bon (Ro 8.28).