Dans le roman de John Irving, Une prière pour Owen, Owen annonce l’importance distinctive de la résurrection de Jésus : « N’importe qui est attendri par la Nativité ; le dernier des imbéciles peut se sentir chrétien au moment de Noël. Mais Pâques constitue le test crucial. »

Owen avait cette conviction, mais pas parce qu’elle présentait une idée théologique abstraite. Au contraire, la résurrection est un point central puisque cette histoire de la mort rachetée et de la vie trouvée en Dieu est au centre de ses intentions pour le monde.

Paul réitère le thème majeur et les principales vérités de l’Évangile, la Bonne Nouvelle qui lui avait été transmise et qu’il était convaincu de devoir communiquer aux autres. Il a écrit que « Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour » (1 Co 15.3,4). Toutefois, quelques chrétiens de Corinthe commençaient à insinuer qu’il n’y avait pas de résurrection des morts.

Non ! s’est exclamé Paul avec force. Non, n’abandonnez pas notre espérance. L’insistance de Paul sur notre futur prometteur (et celui de la création) se rapportait à ce que Jésus avait déjà accompli, crucifiant le péché dans sa mort et renouvelant la vie par sa résurrection. « Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » (v. 16,17).

La résurrection de Jésus n’était pas une simple image de l’amour et de la justice de Dieu, ou une transaction économique où les péchés de l’humanité sont déplacés d’un grand livre à un autre. Jésus était « les prémices de ceux qui sont morts » (v. 20). Par sa résurrection, il a inauguré la façon dont Dieu a l’intention de renouveler chaque personne et chaque endroit où la mort est présente. La résurrection peut sembler absurde, mais c’est notre espérance certaine.