Grand‑père était un directeur d’école primaire doux, mais ferme de Pretoria en Afrique du Sud. Durant ma dernière année en tant que stagiaire, il m’a confié quelques secrets du métier. Ses conseils sur la façon de sortir un élève perturbateur de la classe et de l’emmener dans un endroit isolé se sont avérés des plus utiles : « Regarde l’élève droit dans les yeux et dis‑lui, “suis‑moi”, avec autorité. Puis retourne‑toi et sors de la classe en marchant avec assurance, sans regarder derrière. » J’ai testé son conseil sur un adolescent turbulent et, même si je doutais que cela fonctionne, j’ai vite remarqué qu’il me suivait à contrecoeur.

Jésus n’avait pas affaire à des élèves perturbateurs ou indisciplinés lorsqu’il a appelé les pêcheurs Simon et André, mais il a tout de même dit : « Suivez‑moi » (Mc 1.17). Ils ont immédiatement laissé tomber leurs filets et ont suivi Jésus, devenant ainsi ses disciples (v. 18). Plus tard, lorsque Jésus a appelé les frères Jacques et Jean, ils l’ont également suivi, laissant derrière eux leur père Zébédée et ses ouvriers (v. 19,20).

Un certain jeune homme ne voulait pas suivre Jésus : le jeune homme riche. Il avait obéi à la loi, mais il y a une chose dont il ne pouvait se saisir : la vie éternelle (10.17). Lorsque Jésus lui a demandé de vendre tous ses biens, de donner l’argent aux pauvres et de le suivre, l’homme ne pouvait le faire. Son amour des richesses terrestres le tenait esclave de ce monde (v. 21,22).

De la même façon dont l’étudiant indiscipliné a reconnu l’autorité de son enseignant, et que les pêcheurs ont répondu à l’autorité de Jésus, c’est ainsi que nous devrions réagir à l’égard de l’autorité du Sauveur lorsqu’il nous appelle à le suivre. Il ne nous garantit pas une vie sans problèmes (Jn 16.33), mais il nous en promet une riche et satisfaisante (10.10).

En abandonnant tout ce que nous chérissons sur cette terre, nous gagnons la chose dont le jeune homme riche avait le plus besoin : les vraies richesses de la vie éternelle.