Le fils de Rabbi Harold Kushner est mort du syndrome de vieillissement prématuré, une maladie dégénérative. Plus tard, Rabbi a écrit le best‑seller When Bad Things Happen to Good People (Quand le malheur s’abat sur les justes). En tentant de maintenir sa croyance en Dieu, il a dit que soit Dieu n’est pas totalement bon, puisqu’il permet les maladies, soit il n’est pas assez puissant pour l’empêcher d’apparaître. Il a choisi la deuxième option. Selon Kushner, Dieu a créé le monde, mais il ne le contrôle pas pleinement. En d’autres mots, Dieu nous souhaite du bien et sympathise avec nous dans notre douleur, mais il est impuissant devant elle.

Job a connu un triple mauvais sort en perdant ses richesses, ses dix enfants et sa santé (Job 1 – 2). Ses trois amis, s’inquiétant pour lui, sont venus lui apporter du réconfort (2.11). Croyant que la souffrance résulte toujours d’un péché, ils se sont relayés pour convaincre Job (4 – 25) de confesser ses péchés afin que Dieu le bénisse à nouveau (8.4‑7 ; 11.14‑17 ; 15.5,6).

Dans la conversation qu’il a eue avec ses amis, Job a déploré le fait qu’ils ne l’aidaient pas, mais qu’ils ajoutaient à sa douleur (6.14‑17). Parlant des voies insondables de Dieu (26.5‑14), il a exalté son omniscience, sa capacité à tout savoir et à tout voir (v. 5,6). Et, contrairement à Kushner, Job ne doutait pas de l’omnipotence de Dieu, de sa grande puissance ni de son règne souverain sur tout (v. 7‑13). Il a aussi parlé de la transcendance de Dieu, à savoir que ses voies sont loin au‑dessus des nôtres (v. 14).

Bien que les voies de Dieu soient remplies de mystère, il n’y aucune incertitude à avoir quant au caractère absolu de sa souveraineté et de sa puissance. Job a conclu que ce que nous voyons des accomplissements de Dieu dans ce monde n’est que « le bruit léger qui nous en parvient ». En admiration devant lui, Job a demandé : « Mais qui entendra le tonnerre de sa puissance ? » (v. 14.) Qui, en effet ?