Avril 2013 a marqué un anniversaire important pour moi. Pour fêter cela, nous avons fait un long voyage jusqu’à mon lieu de prédilection du temps où j’étudiais à l’université. Les nombreux postes de péage, les vues panoramiques des plages et les excursions en ville ont rendu nos vacances inoubliables. Pour mon mari et moi, le point culminant, et inattendu, a été le fait que nos enfants ont réellement apprécié passer une longue période de temps ensemble.

Les frictions dans nos relations sont chose normale, et davantage pour les membres d’une famille qui passent beaucoup de temps ensemble. Il est intéressant de voir à quel point nous devenons facilement consternés par les conflits avec nos relations les plus proches, surtout dans l’Église. Comme dans toute autre famille, le corps du Christ est un conglomérat de personnalités variées, d’excentricités cachées et de besoins divers. Bien que nous soyons tous croyants, nous sommes loin d’être des copies conformes.

Parfois, les sermons sur le maintien de l’harmonie dans le corps du Christ nous apparaissent comme de simples remontrances à « être gentil » avec les autres. Mais l’unité dans l’Esprit nous offre beaucoup plus. Si conflit il y a, nous devons non seulement nous demander à quoi Dieu s’attend de nous au milieu des discordes, mais aussi quel don il nous offre dans notre recherche de la paix (Ps 34.14,15 ; Ép 2.14‑22).

Alors que, en tant que parents, nous avons été heureux de ne pas avoir eu à jouer les arbitres avec nos enfants, notre plus grand plaisir s’est trouvé dans la proximité que nous avons eue avec eux en l’absence de dispute. Le choix de ne pas s’offusquer, de tenter de résoudre un conflit et de démontrer l’amour de Christ est le reflet de notre unité en Christ (Ro 15.5,6,13). Nous sommes des individus, mais nous faisons aussi partie d’un corps. « C’est de lui […] que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, […] s’édifie lui‑même dans l’amour » (Ép 4.16).