Le défunt réalisateur de film Krzysztof Kieslowski faisait passer des entretiens à des acteurs pour un film. Lors d’une de ces entrevues, une jeune actrice lui racontait que, lorsqu’elle était triste, elle allait marcher dans les rues de Paris.

En tentant d’en savoir plus, Kieslowski a appris que six ans plus tôt, l’actrice était presque tombée en dépression. Un jour, elle était sortie dans la rue et avait aperçu le célèbre mime français Marcel Marceau, maintenant un vieil homme. L’actrice était passée devant lui, puis s’était arrêtée et retournée pour lui jeter un autre coup d’oeil. Marceau s’était aussi arrêté et retourné. Il lui avait fait un grand sourire de quelques secondes. « Il m’a sauvée à ce moment précis », a dit l’actrice. Kieslowski et l’actrice se sont demandé si toutes les prestations que Marceau ait jamais données pouvaient se comparer au fait qu’il avait aidé à sauver une jeune actrice grâce à son sourire.

Tout comme cette actrice, des millions de gens de nos communautés vivent en se demandant s’ils sont importants pour quelqu’un. Vous pouvez les rassurer. L’apôtre Jean nous dit d’aimer en actions (1 Jn 3.18). Quel acte d’amour est plus simple que de sourire à un passant dans la rue ? Alors que les autres évitent de se croiser du regard, et se montrent indifférents, vous pouvez imiter le Dieu qui est amour (4.7,8). Son amour généreux est révélé à travers nos actions remplies d’amour (v. 9‑12). Le don de votre sourire démontre que vous vous souciez assez d’eux pour reconnaître leur existence et leur grande valeur.

Les restaurants avec service au volant et les caisses libre‑service sont des obstacles à la convivialité. Ces choses‑là font en sorte qu’il est facile de vivre sans regarder personne dans les yeux. Agissons comme un disciple en sortant de notre zone de confort et allons rencontrer des gens et sourions‑leur. On ne sait jamais, vous pourriez permettre à quelqu’un vivant une crise de goûter à la grâce de Dieu.