À un moment donné, lorsqu’il apprenait à lire, mon fils a réalisé qu’il était capable de déchiffrer les plaques de rue, en particulier les panneaux de limitation de vitesse. Ravi de sa nouvelle compétence, il me criait du siège arrière : « Maman, la limite de vitesse est de 30, c’est 30 ! » Les premières fois que cela est arrivé, c’était mignon. Les quelques fois suivantes, c’était tolérable. Mais chaque annonce subséquente devenait de plus en plus pénible à entendre, même si je savais qu’il n’essayait que de se rendre utile.

Je crois que les chrétiens ont parfois le même effet sur les gens qui ne marchent pas avec Dieu. Nous lançons des avertissements qui n’ont que pour seul résultat d’exaspérer les autres. Nous pouvons éviter de faire cette erreur en tenant compte des paroles de Paul : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne » (1 Co 13.1). Criez des conseils, et les gens fuiront avec leurs mains sur leurs oreilles. Mais une communication empreinte d’amour ouvrira des portes… et des oreilles.

Sans l’amour, les conseils pieux peuvent sembler moralisateurs, et pire encore, hypocrites. Paul a dit : « Que l’amour soit sans hypocrisie. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. » (Ro 12.9,10 ; italique pour souligner). Honorer une personne peut signifier la laisser respirer, ou tenter de comprendre les choses selon sa perspective, même si elle est différente de la nôtre. Cela peut signifier accomplir des actes de bonté ou dire des paroles d’appréciation.

En tant que chrétiens, nous ne devons pas seulement nous aimer, mais nous avons le pouvoir de le faire par l’amour de Jésus pour nous. Parce qu’il nous a aimés profondément, sincèrement et éternellement, nous pouvons partager avec amour cette affection aux gens qui en ont le plus besoin.