Il y a quelques années, un ami et moi mangions à la terrasse d’un restaurant. Nous étions sur le point de terminer notre repas lorsque nous avons remarqué qu’un homme sur le trottoir nous regardait. Ses vêtements étaient sales et son visage hagard. Il s’est dirigé vers nous et, d’une voix cassée, il a dit : « Lorsque vous aurez terminé votre repas, si vous avez des restes, cela vous dérangerait que je les mange ? » Nous l’avons invité à notre table, et avons demandé à la serveuse qu’elle lui apporte du poulet grillé et une entrée de pâtes au beurre. Pendant la demi‑heure qui a suivi, il nous a raconté quelques bribes de son histoire.

Pendant que nous parlions, les occasions de glisser des vérités à travers notre conversation se sont présentées à de nombreuses reprises. Nous aurions pu lui faire part de plusieurs sagesses bibliques. Mais, il était évident pour nous que ce dont cet homme avait le plus besoin, c’était d’un repas complet et d’une vraie conversation avec des gens qui se souciaient de le connaître et qui s’intéressaient aux douleurs qui l’avaient amené à son état actuel.

Après la résurrection de Jésus, plusieurs disciples sont retournés pêcher. Mais ils n’attrapaient rien. Cela a été une rencontre étonnante lorsque Jésus les a hélés de la rive. Il leur a demandé de jeter leurs filets de l’autre côté du bateau. Ils l’ont fait, et « ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons » (Jn 21.6). Lorsqu’ils ont tiré leur bateau jusqu’à la rive, un feu de charbon de bois et du poisson qui cuisait les attendaient. « Jésus s’approcha, prit le pain, et leur en donna ; il fit de même du poisson » (v. 13).

J’imagine toutes les choses que Jésus aurait pu leur offrir, comme une réprimande pour leur manque de foi durant les jours entourant sa crucifixion. Pourtant, comme le cite une prière traditionnelle, le « Fils béni s’est fait connaître à ses disciples par la fraction du pain ».

Si vous avez faim, peu importe où vous vous trouvez, Dieu vous y rencontrera.