Mesurant à peine quelques centimètres, l’image du sonagramme semblait tout droit sortie d’un film de science‑fiction. Les petits bouts de bras et la tête bien définie étaient la promesse de celui qui allait être notre premier‑né. Il nous manquait de connaître son sexe, ses traits de personnalité et ses qualités distinctives pour avoir une vue d’ensemble du coeur qui battait. Les photos du sonagramme qui avaient capturé l’image de cette petite vie qui grandissait dans l’utérus étaient des trésors pour mon mari et moi. Elles nous rappelaient que ce que nous ne pouvons voir à l’oeil nu était en fait, bien réel même si caché.

La capacité de produire et de donner quelque chose de visible à partir de l’invisible est inhérente à tout être vivant (Ge 1.12,24). Les humains, par contre, sont uniques en ce qu’ils sont capables d’espérer. Nous vivons dans l’espérance, bien que marqués par le péché, parce que nous portons l’ADN de notre Créateur (v. 27).

Pour le croyant, voir quelque chose se concrétiser après l’avoir espéré ne relève pas d’une simple capacité humaine. Nous fondons nos espoirs sur la base solide de cette vérité : Dieu réalise ce qu’il conçoit (Ps 139.13,15,16 ; Ph 1.6 ; Hé 6.18). Telle la formation d’un enfant dans le sein de sa mère, la concrétisation d’un espoir se fait en plusieurs étapes dont beaucoup sont imperceptibles à l’oeil nu.

Les périodes d’attente peuvent être éprouvantes, puisque plus elles se prolongent, plus nos émotions s’intensifient. Lorsque les questions (les nôtres et celles des autres) s’accumulent, nous devons choisir de nous installer sur l’« ancre de l’âme, sûre et solide » (v. 19). Qu’un espoir se concrétise ou non dépend du plan parfait de Dieu. Notre rôle, c’est de garder notre détermination, d’être patient et d’accepter sa volonté remplie d’amour. Et tout cela dans l’espérance.