Je connais un couple dont la femme vient de subir sa troisième fausse couche. Lors de deux de ces pertes douloureuses, ils ont pu tenir dans leurs bras, un petit corps sans vie parfaitement formé. Bien qu’il y ait beaucoup de lumière dans ce monde (la beauté, la bonté et la joie), il y a aussi de l’ombre, de la tristesse, du mal et de la souffrance.

Parfois, on se demande où est Dieu au milieu de notre douleur.

Mais regardez ceux à qui Jésus est apparu après sa résurrection. Marie de Magdala se tenait devant une tombe froide et vide le dimanche de Pâques (Jn 20.11). Elle était abattue par le chagrin. L’horreur d’assister à la crucifixion de l’Homme innocent qu’elle aimait s’est aggravée par le vol apparent de son corps dans la tombe (v. 2).

Cléopas, qui marchait sur la route d’Emmaüs avec son ami, était déçu et désorienté (Lu 24.13‑32). Celui qui devait libérer les Juifs de leurs ennemis avait été crucifié (v. 21).

Pierre, qui pêchait avec ses amis, était désorienté par tout ce qui était arrivé depuis la crucifixion de Jésus (Jn 21.1‑3). De plus, il se sentait honteux parce qu’il avait déclaré qu’il suivrait Jésus n’importe où, mais avait fini par renier son Seigneur trois fois (18.17,25,27).

Thomas, qui était assis avec les disciples, était rempli de doutes. Il se demandait si c’était vrai que Jésus vivait à nouveau (20.24,25).

Marie, Cléopas, Pierre et Thomas se tenaient tous dans l’ombre. Et c’est là que Jésus les a rencontré. Après peu de temps, Marie et Cléopas ont vu Jésus, et leur chagrin et leur déception ont disparu (Lu 24.30‑32 ; Jn 20.12‑16). Ensuite, Pierre a vu Jésus, et sa honte l’a quitté (21.7,15-19). Puis, Thomas a vu Jésus à son tour, et ses doutes se sont dissipés (20.26‑28).

Les ombres de la vie peuvent nous faire douter de la bonté de Dieu, et même de son existence. Faisons en sorte qu’au contraire, elles nous rapprochent de lui.