Je n’ai jamais été exceptionnellement douée pour l’attente. Quoique j’aie appris qu’elle est fructueuse uniquement si les désirs de mon coeur sont tournés vers Dieu, celui-ci, depuis un certain temps, travaille sur mon attitude dans l’attente.

Anne, la prophétesse, savait certainement comment s’y prendre. Nous ne connaissons pas les circonstances de son veuvage, mais nous en savons un peu à propos de sa vigile : « [Elle] ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière » (Lu 2.37).

Parce que, par amour, Anne était prête à attendre le Seigneur (et non pas seulement rechercher ce qu’il lui donnerait), elle a fait l’expérience d’une foi puissante et persévérante. L’Écriture nous révèle qu’après avoir vu le Messie, « elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (v. 38). Elle n’a pas cherché ses mots en parlant de la prophétie messianique. C’était une déclaration sur laquelle elle s’était appuyée toute sa vie et qu’elle attendait de voir se réaliser depuis tant d’années. Elle a continué à adorer en esprit celui qui l’accomplirait. Et à la fin, il s’est avéré le rémunérateur de sa vie (Hé 11.6).

Nous aimons penser que nous contrôlons les choses de la vie, et nous utilisons souvent nos propres ressources pour obtenir le résultat désiré. On prolonge une relation, on s’entête à imposer notre point de vue au patron ou l’on s’enfonce dans les dettes afin de nous assurer d’obtenir ce que nous désirons, au moment où nous le voulons. Au lieu de cela, si nous décidons dans notre for intérieur d’attendre la présence du Dieu vivant (et pas seulement une réponse à nos demandes), l’adoration devient pour nous un dérivé naturel de l’attente.

À l’exemple d’Anne, adorons Dieu même si nous devons envisager des prières sans réponses et une direction imprécise. L’adoration dans l’attente peut être une chose merveilleuse.