L’un des mythes modernes les plus répandus est l’idée qu’une vie sans limites, c’est la liberté. Un mode de vie permissif nous rend libres pour un temps, mais il finit par nous piéger. Nous nous exclamons de façon ridicule : « Je suis libre ! Je suis libre ! » alors que nous retournons dans notre cage et verrouillons la porte.

Les avertissements sévères de Jésus à ce propos concernent autant notre société permissive que la sienne. Dans Matthieu 7.13,14, il dépeint un choix que nous devons faire entre deux chemins (un étroit ou un large) menant vers deux destinations (la vie ou la mort).

Le chemin spacieux est bruyant et bondé (v. 13). C’est la voie de la volonté propre, de l’ambition égoïste, des vaines promesses, de la sexualité débridée, de la haine, de la vengeance, du bien fait pour son propre intérêt, de la religion hypocrite et du matérialisme qui ne laisse aucune place pour Dieu. Ce chemin est populaire parce qu’il est facile. Il suffit de se laisser mener par ses désirs naturels.

En revanche, la route étroite est si petite que la plupart des gens passent outre. Peu s’y précipitent. C’est la voie de la volonté de Dieu au lieu de la nôtre (7.21), des promesses fermes et de la fidélité conjugale (5.27-37), de la réconciliation, de la joue tendue et de la charité anonyme (v. 21-26, 38-48 ; 6.1-4), de la spiritualité authentique et du choix de Dieu au lieu des biens matériels (v. 5-34).

Le chemin spacieux nous donne un sentiment de liberté, mais il mène à la mort et à l’enfer (7.13). Aucun ne procure la liberté. Le chemin étroit est contraignant à première vue, mais les apparences sont trompeuses. On y abandonne nos bagages pour être capable de passer par la porte et de marcher plus légèrement et librement vers la vie (v. 14).

Ne croyez pas que Jésus ne fait ici mention que du ciel et de l’enfer. La vie et la mort dont il parle se déroulent maintenant, selon qu’on le suit ou non (v. 24-27). D’autres peuvent s’en moquer, mais ceux qui suivent Jésus sur son chemin étroit connaîtront une heureuse liberté.