Dans son livre He Sent Leanness (Il a envoyé le dépérissement), David Head reprend une confession publique traditionnelle du péché retrouvé dans le Livre de la Prière Commune et offre un regard satirique sur notre banalisation du péché : « Parents bienveillants et complaisants : nous avons commis quelques erreurs de jugement, mais ce n’était pas vraiment notre faute. À cause de forces hors de notre contrôle, nous avons parfois négligé d’agir selon notre intérêt. Nous avons fait de notre mieux tenant compte des circonstances. Nous sommes heureux de dire que nous nous en sommes bien tirés, et peut-être mieux que la moyenne. Soyez fidèles à vous-même avec ceux qui sont conscients de leurs imperfections. » Ah ! qu’il est facile de se confier dans sa propre droiture et de justifier ses péchés !
Je ne vous apprends rien de nouveau ici. Jésus a mis en évidence ce problème lorsqu’il a raconté une histoire à propos de deux hommes, un pharisien et un publicain (Lu 18.10). Le pharisien, homme religieux, se lève dans un endroit bien en vue et prie en lui-même, exprimant à Dieu toutes ses vertus : il jeûne deux fois par semaine (même si la Loi ne l’exige qu’une fois par an) et il donne la dîme de tous ses revenus (v. 11,12).
Contrairement au pharisien, le publicain mesure sa valeur à celle de Dieu et non à celle des hommes. Il ouvre son coeur, et confesse ses péchés en utilisant des paroles simples, mais profondes et transparentes. Il réalise que s’il veut goûter au pardon de Dieu, il doit humblement faire appel à sa miséricorde (v. 13). Dieu rejette le pharisien et accepte pleinement le collecteur d’impôts (v. 14). Les péchés ne sont pas que de simples erreurs de jugement. Ils découlent d’une mauvaise relation avec Dieu, exprimée par une mauvaise attitude ou action envers lui, les autres ou sa création. Le péché est si profondément enraciné dans notre coeur que Dieu seul est en mesure de le pardonner, de casser sa sentence et d’empêcher sa puissance et sa présence.