Ayant grandi au sein d’une confession non liturgique, je me souviens de notre première célébration de Noël avec une couronne de l’avent. Mon père, qui était pasteur, avait changé pour une association confessionnelle qui mettait plus d’accent sur le calendrier de l’Église. Étant adolescente, à la suite de la transition, j’ai remarqué quelques différences et j’ai acquis une véritable appréciation pour les cérémonies auxquelles, auparavant, je n’avais assisté qu’à l’occasion. Alors que j’aimais le symbolisme derrière l’allumage des bougies, la cérémonie dans son ensemble a éveillé en moi une anticipation spirituelle dont les cadeaux sous l’arbre de Noël n’avaient pas réussi à m’émouvoir jusque-là.

Selon ses racines latines, le mot avent signifie « venue, approche, arrivée ». Nous passons des semaines (voire des mois) à nous préparer pour Noël. Acheter et emballer les cadeaux, décorer la maison, cuisiner, tout ça parce que nous attendons cette occasion avec impatience.

Mais la vraie attente c’est la venue de Jésus, et nous – son Église et son épouse – célébrons son arrivée dans l’espérance de son prochain retour. Non satisfait de prendre place à côté de nous, il a choisi de s’abaisser afin de demeurer avec et en nous (Jn 14.20 ; 15.4 ; 17.21). Il est la réalisation de la promesse. Cependant, le monde actuel n’est que l’ombre de ce qui est à venir. Ainsi, Jésus est aussi la promesse attendue.

Bien que l’on ait tendance à banaliser l’importance d’une célébration lorsqu’elle est répétée, Noël doit rester un moment précieux lorsque nous nous rappelons que ce monde ne fait pas partie du dernier chapitre. Jésus revient pour un peuple qui « veille » avec impatience (Mt 1.23 ; 25.13). Ce même espoir de ce qui est à venir devrait aviver notre désir de louanges à l’heure actuelle.

Ainsi, à la lueur des bougies, au son vibrant des chansons et aux interminables célébrations de Noël, le cherchez-vous ?