Au début d’une publicité télévisée, un garçon assis dans une cabane dans un arbre, nargue une grand-mère et un bébé parce qu’il a un sac de croustilles Doritos et qu’eux n’en ont pas. La grand-mère et le bébé complotent pour obtenir leur part. Agissant tous deux de connivence, la grand-mère projette le bébé à la manière d’un lance-pierre et celui-ci s’empare du sac de croustilles. Cette publicité amusante illustre que l’on ressent tous un désir de justice à l’intérieur de nous-mêmes. Malheureusement, ce désir s’avère souvent illégitime et est combiné avec la vengeance, la colère et l’orgueil. Il s’ensuit qu’il ne reste que très peu de place pour le travail de Dieu.

Bien que Paul ait été blessé injustement, il enseigne les chrétiens romains en les encourageant à laisser Dieu venger lui-même le tort qui leur a été fait. Ces croyants souhaitent probablement rendre le mal pour le mal, mais Paul les appelle à passer à un niveau supérieur : à laisser la justice entre les mains de Dieu (Ro 12.19). S’ils le font, non seulement donnent-ils toute latitude à Dieu pour les venger du mal qu’ils ont subi, mais ils évitent également de subir des représailles.

Chaque fois qu’une occasion d’obtenir justice se présente à nous, elle devient pour Dieu une occasion d’être juste (v. 14). En citant Deutéronome 32.35, Paul désire qu’ils croient que Dieu est juste et que, en son temps et selon sa sagesse, la justice serait rendue (Ro 12.19). Il pousse l’idée plus loin en encourageant ces croyants à non seulement s’abstenir de rendre le mal pour le mal, mais à bénir leurs ennemis en répondant à leurs besoins avec compassion (v. 17,20).

Dieu est juste, et il prouve sa justice par l’équité sociale qu’il exige, les opprimés qu’il défend, les justes qu’il justifie et le plus important, par la mort, la résurrection et le retour imminent de Jésus.

Au lieu de rendre le mal pour le mal, soyons bons envers nos ennemis, donnons toute latitude à la justice à Dieu (v. 21).