Ma soeur jumelle et moi sommes très proches. Nous avons étudié dans les mêmes écoles et nous partageons beaucoup de choses en commun ; notre chambre, notre garde-robe et le plus important, notre foi. Mis à part Dieu, personne ne me connaît mieux qu’elle.

Alors quand je lis dans Proverbes 7.4 qu’il faut « [considérer] la sagesse comme [sa] soeur » (Semeur), mes pensées se tournent immédiatement vers la relation étroite que j’ai avec ma jumelle car le mot hébreu pour « soeur » est un terme d’affection qui exprime l’intimité (Ca 4.9,10).

La métaphore nous encourage à tisser un lien étroit avec la sagesse et l’intelligence, comme si elles étaient des membres bien-aimés de notre famille. Nous devons considérer la voie de la sagesse comme un engagement profond et une relation intime, et non comme une activité académique. En effet, lorsque nous « [considérons] la sagesse comme [notre] soeur », elle nous empêche de batifoler avec le péché et de nous engager sur le sentier de la destruction (Pr 7.5,24,25).

Une étude de cas dans Proverbes 7.6‑23 illustre ce point. Nous y lisons l’histoire d’un jeune homme qui fait consciemment le choix d’agir stupidement à plusieurs reprises. Il se promène imprudemment dans la ville, la nuit, au mauvais endroit et au mauvais moment. Il cherche les ennuis. Lorsqu’une femme immorale s’approche de lui et le séduit avec audace, il ne fuit pas. Elle le drague et il aime cela. Elle le persuade de réfléchir à sa proposition. Elle lui garantit qu’une nuit en sa compagnie sera à la fois sensuelle et sans danger, et il la croit.

L’auteur a intentionnellement personnifié la sagesse par une soeur bien-aimée et la tentation par une femme immorale. En présence de tentations, deux voix rivalisent d’éloquence pour notre attention. Laquelle écouterons-nous ? Celle que nous aimons le plus.