J’ai fait l’expérience heureuse et déchirante de perdre mon père le jour de son anniversaire, le 6 janvier 2012. Notre perte a été réellement son gain ! Il a été aux prises avec une santé qui s’est détériorée rapidement avant que Dieu ne l’accueille chaleureusement à la maison.

Une chose mystérieuse est arrivée au moment de sa mort. Alors que mon père respirait encore, ma mère, qui tenait sa main et qui l’embrassait tendrement, s’est retournée et a dit : « Il est parti, il est parti… je le sais. Je peux retourner chez moi maintenant. » Elle est ensuite sortie lentement de la salle de soins et a continué de marcher dans le couloir. Ma soeur, qui n’avait cessé de regarder mon père, a tout à coup vu sa poitrine se soulever et s’abaisser pour la dernière fois.

Comment ma mère a-t-elle fait pour savoir que mon père était « parti » alors que son corps était encore en activité ? Deux options me viennent à l’esprit : nous sommes des êtres spirituels et elle a été sa femme pendant plusieurs années. Elle reconnaissait sa présence.

Dans 2 Corinthiens 5, l’apôtre Paul écrit à propos de l’expérience que nous avons vécue cette nuit-là. Il dit que notre corps est une « tente » (v. 1) et que lorsque nous quitterons cette vie nous « [demeurerons] auprès du Seigneur » (v. 8). Paul, qui a reconnu la fragilité de sa propre « tente » alors qu’il était accablé par l’affliction à Éphèse (1.8-11), a envisagé avec un ferme espoir, un futur glorieux avec son Sauveur ressuscité, Jésus (1 Co 15.51-58 ; Ph 3.20,21).

Comment se fait-il que Paul entretenait cet espoir ? Il a écrit : « [Sachant] que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa présence » (2 Co 4.14). Il savait que, au temps marqué, ceux qui croient en Jésus auraient « une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme » (5.1).

D’une certaine manière, ma mère savait que mon père nous avait quittés. De plus, elle connaissait assurément l’endroit où il était allé.