Ils se sont assemblés sur l’herbe, montant sur les pentes pour mieux l’entendre. Le Maître se tenait là, sur la montagne, croisant le regard du plus grand nombre possible.

Devant lui se trouvait une foule disparate. Certains souffraient de maladies et de douleurs diverses, il y avait aussi des démoniaques et des paralytiques (Mt 4.24). Il leur dit : « Vous êtes le sel de la terre » (5.13). Des centaines de personnes juives et païennes, de tous les coins du pays, s’étaient attroupées afin de recevoir sa bénédiction. « Vous êtes la lumière du monde », leur dit-il (v. 14).

Il voulait peut-être être poli. Honnêtement, quel impact une bande de paysans, timides et insignifiants, auraient-ils sur le monde ? Jésus leur avait déjà accordé la « bénédiction » d’être pauvres, affligés, débonnaires et miséricordieux (v. 3-11). Quel genre d’influence de tels individus pourraient-ils exercer dans un monde qui prône la puissance et le prestige ? C’est pourtant ce qu’il a dit d’eux. Ils sont le sel qui préservera la société et y donnera de la saveur. Ils sont les lumières qui attireront le monde vers Dieu. Ils allaient bientôt bouleverser le monde (Ac 17.6).

Dans la solitude et le désespoir, lorsque nous croyons être des moins que rien, impuissants, persuadés que nous n’exerçons aucune influence sur le monde et que nous n’avons rien à offrir à Dieu, rappelons-nous de ceux que Jésus a proclamés réformateurs du monde : le petit peuple, non pas l’élite ni les plus puissants ou les plus intelligents. Tout ce qu’avait ce petit peuple était la bénédiction de Jésus, une sainte distinction qu’ils ne pouvaient perdre (Mt 5.13), ainsi que de glorieuses oeuvres d’amour (v. 16).

Ce qui détermine votre influence dans le royaume de Dieu n’est pas qui vous êtes, mais la gloire de Dieu qui brille dans votre vie, et qui bouleverse le monde.