Il est fort probable que vous ne vous êtes jamais dit : J’espère que mon taux de globules blancs augmente ! Moi oui. Pourquoi ? En raison d’une transplantation de moelle osseuse, mes cellules sanguines ont joué à leur propre version du limbo (un concours pour savoir qui descendra le plus bas). Plus le taux est bas, pire c’est. Il devient alors davantages difficile de combattre une maladie, et plus facile d’en contracter de pires. Ces minuscules globules rouges et blancs ne sont pas visibles à l’oeil nu, c’est pourquoi la plupart d’entre nous les tiennent pour acquis.

L’apôtre Paul a dû convaincre des lecteurs du Ier siècle de ne pas tenir pour acquis quelque chose qu’ils ne pouvaient voir : la grâce rédemptrice de Dieu. Paul savait que quelques Corinthiens faisaient de mauvais « calculs ». Plutôt que d’accepter la grâce de Dieu comme seule source de leur salut, ils comptaient encore sur leurs bonnes oeuvres. Paul s’est bien fait comprendre : « Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation » (2 Co 5.18). Il a dit à ceux qui travaillent à leur propre sainteté : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (v. 21).

Aujourd’hui, comme dans les premiers jours de l’Église, il y a des gens qui tentent de gagner leur salut. Une telle conduite rejette la grâce de Dieu et rend inutile l’ultime sacrifice de Jésus. C’est pourquoi Paul écrit : « Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain » (6.1), car en le faisant, nous disons à Dieu : « Oh ! merci, mais je vais y arriver tout seul. » Paul cite Ésaïe 49.8 pour rajuster le tir : « Au jour du salut je t’ai secouru » (v. 2).

Sur quoi comptez-vous ?