La petite île de Crète était un lieu turbulent. Enfoncée dans le prestige et l’hédonisme jusqu’au cou, elle était l’endroit où les riches allaient s’amuser. Les slogans touristiques du premier siècle auraient probablement ressemblé à ceux de Sin City (Las Vegas, Nevada) : « Ce qui se passe en Crète… reste en Crète. » L’apôtre Paul rapporte les paroles d’un Crétois, disant que la population est formée de « menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux » (Tit 1.12).

Paul a envoyé dans cette culture fastueuse et égocentrique, un jeune leader appelé Tite. Son mandat était de s’introduire dans cette société où les riches étaient persuadés de tout avoir, afin de leur annoncer que leur vie est en ruine et qu’ils ont désespérément besoin d’aide. Les Crétois n’étaient pas aussi puissants et victorieux qu’ils le pensaient. Ils n’avaient pas même commencé à vivre.

Paul s’est présenté comme « apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété – lesquelles reposent sur l’espérance de la vie éternelle, promise avant tous les siècles par le Dieu qui ne ment point » (v. 1,2). Dieu l’a envoyé annoncer la vie, puis Paul a mandaté Tite pour faire de même. Dieu avait choisi la Crète, ainsi que d’autres endroits, comme Jérusalem, Éphèse et la Galatie, car le temps était venu. Le Fils est mort et il est ressuscité. La vie pouvait maintenant être répandue.

Cette vie était (et l’est toujours) plongée dans les réalités quotidiennes. Ce nouvelle façon de vivre formerait une communauté visible avec des leaders ayant la responsabilité de partager la vie (v. 5-7). De plus, leur nouvelle vie refléterait la vérité, s’opposerait au mensonge et veillerait à l’intégrité (v. 10,11).

Lorsque Tite a annoncé la vie offerte par Dieu aux Crétois, il ne leur présentait pas seulement un futur avec Dieu, mais une vie avec lui dès maintenant.