Je ne sais pas ce que tu veux, dit-il avec exaspération. « Eh bien ! si tu ne le sais pas encore après toutes ces années, tu ne le sauras jamais ! » répond-elle amèrement. « Si je fais quelque chose, tu doutes de mes motifs », répond-il sur la défensive. « Je préfère que tu fasses quelque chose imparfaitement plutôt que rien du tout », dit-elle.

Ce couple a des problèmes, mais au moins il se parle, ce qui est préférable à ne rien se dire du tout. Il vaut mieux risquer d’être mal compris que de rester caché dans l’ombre, paralysé par la peur et l’inquiétude. Ce n’est pas ça l’amour.

David, ce poète et guerrier, a compris qu’un manque de communication avec Dieu étoufferait sa seule possibilité d’être secouru. Dans le Psaume 143, il a livré son coeur sans détour. Remarquez les étapes visibles de sa prière : il loue : « ta fidélité, […] ta justice » (v. 1) ; il s’humilie : « Aucun vivant n’est juste devant toi » (v. 2) ; il est vulnérable : « Je suis paralysé par la peur » (v. 4).

Ce psaume de David est un mélange de peur, de traumatisme émotionnel et de foi ardente en Dieu. « Je médite sur toutes tes oeuvres », écrit-il. « Mon âme soupire après toi, comme une terre desséchée » (v. 6). Son angoisse ne s’est pas dissipée tout de suite : « Mon esprit se consume » (v. 7), mais son chant retentit avec espoir et dévouement.

Il poursuit : « Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher ! Car j’élève à toi mon âme » (v. 8). « Dans ta bonté, réduis au silence mes ennemis, et fais périr tous les oppresseurs de mon âme ! Car je suis ton serviteur » (v. 12).

Il y a des moments pour garder le silence, mais cela ne rime à rien de ne pas dire à Dieu ce que nous ressentons. Il désire entendre le cri brut et honnête de notre coeur. Il reçoit tout ce que nous lui envoyons.