J’ai prié très fort, dit-elle, Dieu, je t’en prie, est-ce qu’une seule bonne chose pourrait m’arriver ? Une heure plus tard, elle commençait une horrible grippe. L’amertume était à la porte, elle se posait des questions légitimes. Elle a crié à Dieu, et sa réponse semblait être une farce divine !

La souffrance fait partie de la réalité de chacun. Cependant, lorsqu’une autre personne en est victime et que nous sommes un simple spectateur, plusieurs options s’offrent à nous : éviter la situation et détourner le regard. (C’est un déni de la condition humaine.) Offrir des paroles de réconfort plutôt creuses, ou pire, critiquer. (C’est croire qu’il y a une raison pour chaque chose. Nous pouvons nous sentir mieux, mais l’autre non.) Se mettre à sa place et l’accompagner. (Nous devenons vulnérables à la souffrance de l’autre, mais c’est le geste d’amour à faire.)

La lettre de l’apôtre Paul aux Romains a été écrite pour un peuple qui vivait sous l’oppression d’un tyran. Paul avait lui-même été victime de cette forme de persécution. Il a alors cité le psalmiste : « C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie » (8.36, Ps 44.22 – ce psaume a été écrit lors d’une période de défaite nationale en Israël). Paul a poursuivi : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Ro 8.37). Il termine par une des paroles les plus triomphantes jamais écrites : « Car j’ai l’assurance que [rien] ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (v. 38,39).

Est-ce que vous ou une personne qui vous est chère traversez une période difficile ? « Le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse » (Ps 30.6). L’amour de notre Dieu qui connaît toutes nos souffrances est digne de confiance.