Alors que je conduisais ma famille chez de proches parents, on m’a arrêté pour excès de vitesse. Je roulais plus vite que la limite permise, qui était étrangement faible, alors je ne pouvais rien dire. Mais lorsque j’ai appris que ma prime d’assurance monterait en flèche en raison de cette contravention, j’ai contacté le procureur du village pour négocier un arrangement. Il a accepté, et peu de temps après j’ai reçu des documents du tribunal par la poste. La lettre commençait ainsi : « Voici M. Wallace, procureur d’Oakville », et elle expliquait que le montant de mon infraction serait moins élevé.

La formule d’appel m’a fait rire : « Voici ». Elle ne semblait pas convenir à un document légal. Mais plus j’y pensais, plus elle me semblait juste. Je m’étais plongé dans un pétrin juridique. Je ne pouvais rien faire d’autre que de payer l’amende et de prévenir mes amis d’éviter le piège d’excès de vitesse dans lequel j’étais tombé. Mais le procureur est venu à mon secours et a trouvé une façon d’observer la loi sans me causer d’ennuis financiers permanents.

Cela ressemble à peu près à ma relation avec Dieu. J’avais croisé ses panneaux d’avertissement sans leur porter attention, il a gracieusement mis un frein à ma lancée. J’étais enlisé dans un bourbier juridique, maudit au même titre que « quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique » (Ga 3.10). Mais voici Jésus est venu, le substitut qui est volontairement « devenu malédiction pour nous » (v. 13).

Contrairement au procureur qui ne s’est porté à ma défense qu’en partie, le sacrifice de Jésus est absolu. Il a purgé la totalité de ma peine de justice afin que je puisse être libre – non pas de pécher à nouveau, mais de célébrer ma nouvelle vie en tant que son fils. Et puisque je suis son fils, voici, son Esprit est dans mon coeur aussi ! (4.5,6.)

Oui, voici Jésus est venu, prenant nos péchés et nous donnant la vie.