Collectors Weekly a récemment publié une série fascinante de photos du contenu de valises laissées par les patients décédés de l’asile Willard pour les aliénés entre 1910 et les années 1960. Les images racontent des histoires et soulèvent de nombreuses questions. L’une des valises contenait une collection de brosses à cheveux étranges, emballées à côté d’un petit balai de paille. Une autre valise renfermait une horloge, un tube de crème à chaussures, et un petit terrier écossais sculpté à la main. Il y avait des livres, des instruments de musique, des photos et des revues. Chaque photo nous rappelle qu’une personne a laissé derrière elle ses bagages, elle était une mère, un frère ou un ami. Les restes dispersés nous donnent un vague aperçu de leur propriétaire.

Dieu adresse une parole rassurante au prophète Jérémie, une parole qui nous rassure aussi : « Avant que je t’aie formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu sois sorti de son sein, je t’avais consacré » (Jé 1.5). Jérémie n’était pas une surprise pour Dieu. Personne ne l’est.

Dieu ne sait pas des choses sur nous, seulement comme si nous étions un fait banal logé dans son cerveau. Au contraire, il nous connaît intimement (une connaissance profonde et personnelle – autrefois on disait connaître l’âme). Bien plus, Dieu nous a formés. Nous sommes son idée, sa création. Il nous a désirés.

Et pourtant, Jérémie a protesté. C’est comme s’il croyait que ces paroles étaient trop belles pour être vraies. Dieu avait fait un ferme appel sur la vie du prophète, mais Jérémie avait peur. Il a dit : « Ah ! Seigneur Éternel ! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant » (v. 6). La crainte nous empêche d’entendre les paroles remplies d’amour de Dieu, et de recevoir ses délices.

Dieu a persisté. « Ne […] crains point, car je suis avec toi » (v. 8). Il nous connaît et nous aime entièrement.