« Quand un homme en a assez de Londres, il en a assez de la vie, a déclaré Samuel Johnson, car il y a à Londres tout ce que la vie peut apporter. » Le Dr Johnson a vécu au XVIIIe siècle en (surprise !) Angleterre, alors sa vision de sa capitale était probablement biaisée. Par contre, à cette époque, Londres était le summum de ce que ce monde avait à offrir. Aucune autre ville n’offrait autant de divertissements et de distractions, et l’industrie, le commerce, et la portée mondiale de la Grande-Bretagne semblaient sans limites.

Nous ne pouvons comprendre pleinement la satisfaction que tirait Samuel Johnson de tout ce qui se trouvait à Londres. Mais dans les paroles de l’apôtre Paul, nous y voyons le contraste entre une vie centrée uniquement sur ce monde et une autre centrée sur le ciel. Il semble avoir « oublié » le monde. Paul, alors retenu en prison, ne pouvait pas jouir de ce que nous considérons comme les « bonnes choses de la vie ». La mort était une solution envisageable.

Il a dit : « [Car] Christ est ma vie, et mourir m’est un gain » (Ph 1.21). Comment est-ce possible ? Paul aimait tellement Dieu qu’il était impatient de le rejoindre. Ses paroles sont empreintes de passion et d’enthousiasme. « [Il] est utile pour mon oeuvre que je vive dans la chair » (v. 22). « Je suis pressé des deux côtés » (v. 23). Paul poursuit en déclarant que ce qui le motive à rester sur terre c’est de servir Jésus et de tenir compte des besoins des autres avant les siens (v. 24).

Il est facile de nous accrocher solidement à nos mauvaises priorités. Il est possible de devenir si préoccupé par les « bonnes » choses que cette vie a à offrir que nous passons à côté des « bien meilleures » richesses qui se trouvent en Christ. Mais Jésus a dit : « Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? » (Mc 8.36.)