Dans le film Doute (2008), un prédicateur raconte l’histoire d’une dame qui confesse son péché de commérage au curé. Il lui dit de se rendre chez elle, de monter sur le toit avec un oreiller de plumes, de l’ouvrir avec des ciseaux et de revenir le voir. Elle fait comme il a dit. Le curé lui demande de décrire ce qu’elle a vu. « Des plumes partout, mon père. » Il répond : « Je veux que tu retournes les récupérer. » Elle proteste : « C’est impossible ! Je ne sais pas où elles sont allées. Le vent les a emportées très loin. » Le curé répond : « C’est exactement comme le commérage ! »

Tout péché peut être pardonné, mais ses conséquences ne disparaissent pas nécessairement. Si je fais du commérage auprès d’une amie, je peux lui demander pardon pour ce que j’ai dit et même lui demander d’oublier, mais il est impossible de revenir en arrière. À chaque fois qu’elle pensera à l’homme de qui j’ai parlé, elle se souviendra de mes paroles, qui influenceront l’opinion qu’elle a de lui. Et c’est encore le meilleur des scénarios, car elle pourrait aussi bien répandre le venin en répétant mes paroles à une ou deux de ses amies, qui le partageront à un ou deux de leurs amis, jusqu’à ce que beaucoup soient empoisonnés.

Un proverbe parle du plaisir lié au commérage : « Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, elles descendent jusqu’au fond des entrailles » (18.8). Cependant, ces paroles sont dangereuses, elles sont « comme un feu ardent. L’homme pervers excite des querelles, et le rapporteur divise les amis » (16.27,28).

Voici une bonne règle à suivre : Dis dans le dos d’une personne ce que tu lui dirais en face. Il vaut mieux garder le silence que de trop parler. Évitons la dure vérité exprimée dans Proverbes 13.3 : « Celui qui veille sur sa bouche garde son âme ; celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte. »