Le jour de l’anniversaire de mes cinq années de service en Ouganda, épuisée et désespérée, j’ai envoyé un courriel à mes amis et mes partenaires dans le ministère sollicitant leurs prières. Lorsqu’ils ont été mis au courant de mes luttes, une petite armée de frères et soeurs en Christ a prié pour moi et m’a aidée à traverser une période difficile.

Je suis heureuse de ne pas avoir laissé mon orgueil m’empêcher de demander de l’aide. Si je m’étais abstenue de le faire, je me serais murée dans un profond isolement, et j’aurais pu m’effondrer sous le poids du stress qui m’accablait.

Dans l’Ancien Testament, nous voyons qu’à de nombreuses reprises, des gens ont été séparés de leur communauté en guise de punition pour leurs péchés tels ceux de manger du pain levé, de se servir de l’encens pour son usage personnel, de négliger l’observation du sabbat, ou être impur (Ex 12.14,15 ; 31.13-15 ; Lé 7.20-22).

Aujourd’hui, l’isolement est réservé aux pires criminels. Pourtant, beaucoup d’entre nous s’infligent eux-mêmes une punition en choisissant de s’isoler de leur communauté. Que ce soit par peur d’être vulnérable, par honte de quelque chose que nous avons fait, ou simplement parce que nous n’avons pas envie de parler, nous croyons parfois qu’il est plus aisé de se retirer que d’être vrai avec les autres croyants.

Bien que nous ayons besoin de périodes de solitude et de temps seuls avec le Seigneur, rester à l’écart de la communion chrétienne est malsain. C’est pourquoi les croyants dans Actes ont établi un précédent à la communauté biblique. « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Ac 2.42).

En nous réunissant entre croyants, nous obéissons à un commandement de Jésus qui est aussi un beau cadeau pour nous (v. 46,47).