Pourquoi ? Notre fils de 10 ans est particulièrement doué pour poser cette question à répétition. Parce que ses questions sont passées du stade de curiosité innocente au défi occasionnel, mon mari et moi avons décidé de ne pas ignorer cette habitude. En lui portant une attention particulière, je me suis rendu compte que Micah ne posait pas des questions pour parfaire ses connaissances, mais plutôt pour obtenir des informations qui l’aideraient à trouver des arguments pour se soustraire à tout ce qu’on lui demandait de faire.

Dès ses débuts dans le jardin d’Éden, l’homme a succombé à la tentation d’acquérir de plus grandes connaissances (Ge 3.5,6). Les surprises sont agréables dans le cadre de fêtes d’anniversaires, mais au-delà de ces occasions où nous donnons des présents et adressons nos souhaits, personne n’aime plonger dans l’inconnu avec peu d’informations.

La soif de connaître ce que l’avenir nous réserve prend encore plus d’importance lorsque les difficultés surgissent. Mais si nous restons honnêtes avec nous-mêmes, nous ne désirons pas les réponses autant que le contrôle. L’information en soi ne peut apporter la paix, ainsi que Salomon, le plus sage des hommes, l’a reconnu (Ec 1.16‑18). À la manière d’un enfant qui veut renégocier les règles, nous adressons souvent nos questions au Seigneur, non pas parce que nous voulons comprendre ses voies, mais parce que nous voulons connaître sa position afin de mieux défendre la nôtre.

Job a réalisé que le prix ultime n’est pas la réponse que nous recevons, mais la relation que nous chérissons. Ayant reconnu que la sagesse de Dieu surpassait largement la sienne, Job a eu une décision à prendre : continuer d’exiger des réponses, ou céder sa propre volonté à celui qui est le plus grand (Jé 17.7).

Le secret de la liberté de Job se trouve dans sa reconnaissance de la souveraineté de Dieu (Job 42.2) et sa volonté de se repentir d’avoir pensé qu’il connaissait une meilleure solution (v. 6).