1- LA DÉCEPTION PAR RAPPORT À DIEU

Beaucoup de gens qui vont à l’église semblent dire par leurs actions ce qu’ils ne diraient jamais de leurs lèvres. Même leurs expressions faciales laissent entendre qu’ils sont malheureux et qu’ils s’ennuient. Leur comportement rend difficile à croire que leur foi leur procure une véritable satisfaction. Comment s’attendre à ce que les autres mettent leur confiance en un Dieu qui n’a pas satisfait les attentes de ses disciples ? La Bible l’explique notamment par le fait que certaines des personnes qui disent être les disciples de Christ ne sont pas authentiques. Ils ont l’air sincère pendant un certain temps, mais ils ne le sont pas en réalité (Matthieu 7.21-23 ; 13.24-30 ; 1 Jean 2.18,19). Toute l’histoire ne se résume cependant pas à l’infiltration d’imposteurs. La Bible ne tait pas le fait qu’il arrive que les vrais gens de foi soient eux aussi déçus de Dieu. Le Nouveau et l’Ancien Testament citent en exemples des gens que Dieu a laissés perplexes ou qui se sont même mis en colère contre lui parce qu’il avait permis une situation douloureuse contre laquelle ils s’étaient attendus à ce qu’il les protège (Nombres 14.1-4 ; Psaume 73).

2- LES DISTRACTIONS

Sous pression, et même en période de prospérité, il arrive que les vrais chrétiens oublient que leur bien ultime ne dépend ni de quelqu’un d’autre ni des circonstances. En raison des diversions et des distractions constantes, la Bible exhorte les enfants de Dieu à renouveler sans cesse leur intelligence en se remémorant ce que Dieu a fait pour eux (Romains 12.1,2). L’Écriture exhorte les croyants à garder leur espérance et leur foi vivantes en se remémorant ce qu’ils savent déjà (2 Pierre 1.1-15). La raison en est claire. L’absence de comportement chrétien fondamental est souvent attribuable à un grave manque de mémoire (Deutéronome 6.10-12).

3- DES RELATIONS DANGEREUSES

Jésus était connu pour les gens dont il s’entourait. Il mangeait et buvait en compagnie de gens à qui les autres chefs religieux n’auraient pas pensé s’associer. Toutefois, si Jésus mangeait et buvait en leur compagnie, ce n’est pas parce qu’il trouvait leur mode de vie attirant. Il le faisait dans le but d’être le meilleur ami qu’un pécheur puisse avoir. S’il avait agi ainsi pour de mauvais motifs, les relations qu’il entretenait auraient comporté des dangers. Sans ses desseins fiables et aimants, l’accusation selon laquelle il était « ami des pécheurs » aurait été plus dommageable. Paul, son propre apôtre, a d’ailleurs écrit plus tard : « Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs. Revenez à vous-mêmes, comme il est convenable, et ne péchez point » (1 Corinthiens 15.33,34a). Même le sage roi Salomon a payé cher pour avoir entretenu des relations interdites (1 Rois 11.1-13). La confusion qui en a résulté l’a poussé à agir comme s’il n’avait jamais connu Dieu (Ecclésiaste 1 – 12).

4- DES TENDANCES INVÉTÉRÉES

Les vrais chrétiens prennent parfois des décisions de foi qui signalent un changement de direction dans leur pensée par rapport à Dieu et à eux-mêmes, mais sans arriver à sortir vainqueurs de leur combat contre l’égocentrisme. Ils ne sont pas non plus supérieurs moralement aux non-chrétiens. Leur propension à l’égocentrisme demeure inchangée (Romains 7.14-25). L’effet d’entraînement vers le bas des mauvais désirs reste aussi prévisible que la loi de la gravité. Lorsqu’un vrai chrétien cesse de vivre sous l’influence de l’Esprit et de la Parole de Dieu (Galates 5.16-26), il devient aussi naturel pour eux de retourner à l’amour de soi que pour le cerf-volant de glisser doucement vers le sol lorsque le vent tombe.

5- L’INDÉPENDANCE

Le Dieu de la Bible demande à ses enfants de lui faire confiance à ses propres conditions plutôt qu’aux leurs. Il les exhorte à ne pas se fier à leur propre entendement, mais à s’appuyer sur leur meilleur jugement et leur meilleur raisonnement pour se fier à lui. Il invite ses enfants à le laisser vivre sa vie en eux. Ceux qui oublient ce principe de la dépendance par rapport à Dieu négligent dans la pratique de se distinguer des autres en tant que vrais chrétiens. Même les premiers disciples de Christ ont appris à la dure les dangers de l’indépendance. La nuit de l’arrestation de Jésus, l’un de ses disciples les plus intimes, un pêcheur entêté du nom de Pierre, a annoncé qu’il était prêt à suivre son maître jusqu’en prison et à la mort (Luc 22.33). Quelques heures plus tard, il s’est néanmoins retrouvé en train de nier plusieurs fois connaître le Galiléen. On a mis par écrit son assurance mal placée pour qu’elle nous serve de mise en garde.

6- L’ABSENCE DE PRIÈRE

Certains ont la réputation de faire preuve d’hypocrisie dans leurs prières (Matthieu 6.5-8). Les gens dont la foi est authentique se servent de la prière non pour impressionner les autres, mais pour rendre des actions de grâces, confesser des péchés, consulter Dieu et lui demander son aide avec sincérité. Ils savent que la vie de prière n’est pas facultative pour quiconque souhaite développer une relation personnelle avec Dieu. Lorsque les disciples de Christ ne démontrent pas leur dépendance dans la prière, ils risquent d’en venir à agir comme n’importe qui d’autre (Jacques 4.1-6). La nuit de son arrestation, Jésus a mis en garde ses disciples contre cette probabilité. Faisant une pause durant son propre combat dans la prière, il les a exhortés ainsi : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Matthieu 26.41). Ils n’ont pas compris. Ils se sont endormis plutôt que de prier, et quelques heures plus tard tous l’avaient abandonné.

7- L’INSOUCIANCE

Le roi David était un homme à la foi authentique. L’amour qu’il vouait à la loi de Dieu lui permettait de se distinguer des autres par sa détermination à éviter l’échec moral et spirituel (Psaume 1 ; 119.11). La Bible reconnaît elle-même que David était un homme selon le coeur de Dieu (Actes 13.22). La liste de ses réalisations spirituelles n’a toutefois pas empêché David de se rendre adultère et meurtrier. Un soir que d’autres menaient ses batailles et qu’il se trouvait apparemment en sécurité sur le toit de son propre palais, David s’est servi des pouvoirs attachés à sa position royale pour courtiser la femme d’un autre. Durant un moment d’inattention, David a découvert le sens de l’affirmation : « Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber » (1 Corinthiens 10.12).

8- UN COEUR NON SONDÉ

En tant qu’enseignant du coeur, Jésus nous rappelle que, si nous négligeons d’examiner nos motifs, cela risque de nous conduire à des formes complexes d’aveuglement. Plusieurs années plus tôt, le prophète Jérémie a reconnu les dangers des « ténèbres intérieures » en écrivant : « Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? » (Jérémie 17.9.) La psychologie moderne a confirmé notre tendance à éviter la douleur émotionnelle au moyen de formes subtiles de transfert et de déni. Elle a documenté les habitudes du coeur par lesquelles nous tentons d’engourdir la douleur de la vraie ou de la fausse culpabilité. La psychologie ne peut toutefois pas transformer le coeur. Nous avons tous raison de nous joindre à David dans sa prière : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Psaume 139.23,24.)

9- UN ENNEMI INVISIBLE

Le peuple de Christ a un ennemi spirituel qui s’efforce de le rendre confus et de neutraliser son influence. Cet adversaire livre une guerre d’attrition. Les victimes sont nombreuses. D’innombrables vrais chrétiens perdent leur efficacité aux mains d’un être beaucoup plus subtil et beaucoup plus rusé qu’ils ne le pensent. Bien qu’il soit incapable de faire pécher les chrétiens, Satan et ses démons sont continuellement à l’affût de faiblesses chez les vrais chrétiens qui lui permettraient de s’infiltrer dans la vie de ces derniers (Éphésiens 4.27 ; 6.10-20). Comme un prédateur animal, il est à la recherche de proies vulnérables (1 Pierre 5.8).

10- UN MANQUE DE COMPTES RENDUS

Les gens ne deviennent pas mûrs spirituellement en faisant ce qui leur vient de façon naturelle. Pas plus qu’ils ne deviennent davantage semblables à Christ en étant laissés à eux-mêmes. Même les chrétiens les plus affermis ne sont pas censés faire cavaliers seuls. Jésus a enseigné à ses disciples à ne pas se contenter de faire des disciples, mais aussi à bien les former dans ses voies (Matthieu 28.19,20). Quelques années plus tard, l’apôtre Paul a comparé les disciples de Christ à un corps humain dont tous les membres dépendent les uns des autres (1 Corinthiens 12). Bien que de nos jours beaucoup de gens aient acquis un esprit d’indépendance, une telle attitude ne reflète pas l’intention première de Christ pour son Église. Il a clairement indiqué qu’il attire les gens non seulement à lui-même, mais aussi les uns aux autres.

VOUS N’ÊTES PAS LE SEUL si vous doutez de l’authenticité des gens qui vont à l’église sans pour autant agir comme des disciples de Christ. Rappelez-vous, toutefois, qu’il est mal de présumer que les gens qui disent être chrétiens ne le sont pas en réalité simplement parce que leur comportement actuel n’est pas à la hauteur de leurs dires.

La Bonne Nouvelle, c’est que Dieu sauve les gens par grâce (une faveur imméritée) à la seule condition qu’ils mettent leur foi en son Fils (Éphésiens 2.8-10). Bien que le chrétien véritable n’ait jamais d’excuse pour vivre dans le péché, le fait que Dieu sauve les gens qui pèchent contre lui avant comme après qu’ils mettent ou ont mis leur foi en son Fils est une bonne nouvelle pour tout le monde. Si Dieu peut sauver des gens comme eux, il peut nous sauver nous aussi. Il offre le pardon et la vie éternelle à tous ceux qui reconnaîtront combien ils ont eu tort de vivre indépendamment de lui. Il offre le ciel à tous ceux qui croiront que Christ est mort pour expier leurs péchés et qu’il est ressuscité des morts afin de vivre sa vie en quiconque croira (Romains 4.5).

Pour accepter le don divin du pardon et de la vie éternelle, vous pouvez faire une prière comparable à celle-ci : « Dieu, je me sais pécheur. Je sais que je ne peux pas me sauver moi-même. Je crois que Jésus est mort sur la croix pour expier mes péchés. Je crois qu’il est ressuscité des morts afin de vivre sa vie en tous ceux qui croient en lui. Je le reçois maintenant comme mon Sauveur. J’accepte ton offre de pardon et de vie éternelle. Merci, Père. Je prie au nom de Jésus. Amen. »